L'apparition de nouveaux traitements immunosuppresseurs et immunomodulateurs (particulièrement l'infliximab) a fait régresser les indications de la nutrition orale et entérale dans la maladie de Crohn. Plusieurs stratégies ont cependant aussi été évaluées ces 15 dernières années afin d'en améliorer l'efficacité sur une base rationnelle de pharmaconutrition. Nous analysons ici la littérature sur ce thème et présentons les résultats obtenus en modulant la composition de solutions nutritives en acides gras (triglycérides à chaînes longues, acides gras polyinsaturés des séries n–3 et n–6, triglycérides à chaîne moyenne, acides gras à courte chaîne), vitamines antioxydantes, glutamine, TGFβ2, microparticules et probiotiques.