La dénutrition en hémodialyse chronique est un problème de santé publique : 25 % environ des patients hémodialysés en France présentent une dénutrition compromettant leur survie à moyen terme. Aujourd’hui, les besoins nutritionnels du dialysés ont été précisés et l’efficacité nutritionnelle de la supplémentation paraît établie. Des études contrôlées restent nécessaires pour évaluer l’effet de l’intervention nutritionnelle sur la qualité de vie, le recours aux soins et la survie, et pour définir la place des hormones anabolisantes et de la réadaptation fonctionnelle. Chez l’hémodialysé dénutri, l’attitude suivante peut être actuellement proposée après recherche d’une cause curable d’anorexie ou de catabolisme : en présence d’une dénutrition modérée, conseil diététique et supplémentation orale ; en cas de dénutrition sévère, renutrition active, sous forme de nutrition parentérale perdialytique ou de nutrition entérale selon l’évaluation diététique.