IntroductionLa tumeur de Wilms (TW) est la tumeur rénale la plus fréquente chez l’enfant, dont le traitement de référence reste la néphrectomie totale (NT). Son taux de guérison, proche de 90 %, permet d’envisager une désescalade thérapeutique. À travers une revue de la littérature, cette étude a pour objectif d’évaluer l’intérêt de la néphrectomie partielle (NP) dans la prise en charge des TW unilatérales (TWU) chez l’enfant.MéthodesUne recherche systématique des articles de la base de donnéesMedlinecomportant dans leur titre les mots « unilateral Wilms tumor, unilateral nephroblastoma, partial nephrectomy, nephron sparing surgery, renal function » a été effectuée, permettant une analyse qualitative des données des articles retenus.RésultatsSur 377 articles, 14 concernant 4288 enfants ont été retenus après lecture complète. Une NT avait été réalisée chez 3994 patients (93,1 %) et une NP chez 294 patients (6,9 %), le stade I concernant respectivement 55,1 % et 79 % des cas. La survie globale et sans progression de la maladie avait été proche, quelle que soit la technique chirurgicale : respectivement 95,7 % et 92,8 % après NT, 96 % et 90,5 % après NP. Le taux de marges positives avait été supérieur en cas de NP (8,5 % contre 0,5 %) mais le nombre de ruptures tumorales peropératoires et de récurrences locales avait été proche, quelle que soit la technique. Le taux de maladie rénale chronique (débit de filtration glomérulaire < 60 mL/min/1,73 m2) après 10 ans était plus élevé après NT (42 % contre 10 % en cas de NP).ConclusionLa néphrectomie partielle pour TWU semble être une alternative thérapeutique envisageable sous certaines conditions. Les tumeurs de stade I seraient les meilleures candidates à cette chirurgie d’épargne néphronique.