Les anomalies vasculaires superficielles forment un groupe hétérogène de pathologies développées aux dépens de vaisseaux de tous types et se différenciant par leur présentation clinique, leur évolution et leur pronostic. En 1982, une classification de ces anomalies a été établie par Mulliken et Glowacki. Celle-ci a ensuite été adoptée par la Société internationale d’étude des anomalies vasculaires (ISSVA) en 1996 et mise à jour en 2014. Cette classification sépare les anomalies vasculaires en 2 catégories : les tumeurs vasculaires caractérisées par une prolifération cellulaire et les malformations vasculaires qui sont des anomalies structurales des vaisseaux sanguins. L’hémangiome infantile (HI) appartient aux tumeurs vasculaires. C’est la tumeur bénigne la plus fréquente de l’enfant. Dans la plupart des cas, les HI sont de petite taille, involuent progressivement sans ou avec peu de séquelles et aucun traitement n’est nécessaire. Néanmoins, dans certaines localisations ou dans les cas d’HI compliqués, une prise en charge médicale s’avère indispensable (environ 10 % des cas) pour limiter la croissance de ces tumeurs et accélérer leur involution. Ce traitement repose actuellement en première intention sur le propranolol, dont l’efficacité et la sécurité d’emploi ont été démontrées.