Le vaccin par le bacille de Calmette et Guérin (BCG) est largement utilisé, environ 100 millions d’enfants le recevant chaque année. C’est un vaccin vivant atténué qui confère une bonne protection contre les formes graves de tuberculose chez l’enfant. Les bécégites sont des complications spécifiques de ce vaccin. Les données épidémiologiques varient selon les pays, mais toutes affirment que ces réactions postvaccinales sont rares. Les causes de bécégite sont en relation avec la vaccination (erreurs techniques, changement des souches vaccinales), ou avec le sujet vacciné : la responsabilité de certains déficits immunitaires classiques, primitifs ou acquis, affectant l’immunité à médiation cellulaire est bien établie. Sur le plan clinique, les bécégites forment un large spectre allant de la bécégite locale bénigne à la bécégite disséminée, souvent mortelle. Leur diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques. Il a beaucoup bénéficié des progrès réalisés dans le domaine de la biologie moléculaire, notamment pour différencier les bécégites des autres infections mycobactériennes. Le pronostic dépend du statut immunitaire du patient, et de la qualité de la prise en charge. Les modalités thérapeutiques sont très controversées, mais des recommandations diagnostiques et thérapeutiques sont de plus en plus souvent publiées.