L’organisation et les moyens des urgences pédiatriques (UP) sont mal évalués.ObjectifsÉtablir un état des lieux des UP en France et évaluer l’accueil en urgence des enfants dans les hôpitaux sans UP.MéthodesLes questionnaires ont été envoyés par mail ou par voie postale aux 256 hôpitaux ayant un service de pédiatrie.RésultatsCent vingt réponses étaient exploitables (93 % des UP et 29 % des hôpitaux sans UP). Les UP (n = 67, 33 centres hospitaliers universitaires [CHU] et 34 centres hospitaliers non universitaires [CH]) avaient un recrutement médicochirurgical et traumatologique (84 %), ou seulement médical (16 %). Le responsable était un pédiatre (99 %). Le nombre de passages, en 2007, était de 20 200 ± 10 600 (+13 % en 5 ans) et le nombre de médecins était de 4 ± 3. La présence d’un senior sur place après minuit n’était assurée que dans 76 % des UP. Les UP de CHU n’avaient pas d’interne de pédiatrie en stage dans 30 % et pas de chef de clinique-assistant dans 63 % des cas. Il existait, dans 48 % des UP, une unité d’hospitalisation de courte durée (médiane = 5 lits). Dans les centres hospitaliers sans UP (n = 53), les enfants étaient accueillis au service d’urgences (SU) jour et nuit dans 41 % des cas, en pédiatrie le jour et au SU la nuit dans 28 % des cas, de manière diverse dans 31 % des cas. Les affections traumatiques étaient accueillies au SU dans 98 % des cas.ConclusionLa seniorisation de la garde reste insuffisante dans les UP. La formation des pédiatres des urgences est limitée par l’insuffisance de postes d’interne de pédiatrie, de chef de clinique-assistant et d’assistant dans les UP. L’accueil des urgences en un lieu différent la nuit et le jour reste trop fréquent dans les centres hospitaliers.