Même si la prise en charge ventilatoire des nouveau-nés prématurés s’est améliorée au cours des 10 dernières années, il existe 30% d’échecs d’extubation. On ne trouve pas dans la littérature de critères simples pour orienter la décision d’extubation.ObjectifÉvaluer les facteurs associés à l’échec d’une extubation chez le nouveau-né prématuré de moins de 32 semaines d’aménorrhée (SA).Population et méthodesÉtude rétrospective incluant 162 nouveau-nés de moins de 32 SA nécessitant une ventilation mécanique dans les 24 premières heures de vie. Le succès d’extubation était défini par l’absence de réintubation 7 jours après la première extubation.RésultatsOn notait 41 échecs d’extubation (25,3 %). Ces enfants avaient un âge gestationnel plus bas (p < 0,001), un poids de naissance plus faible (p = 0,003). Ils nécessitaient une FiO2(p < 0,001) et une pression inspiratoire maximale (p = 0,002) plus élevées. Les enfants dont l’extubation avait été un échec avaient un pH sanguin (p = 0,001) et un taux d’hématocrite (p = 0,032) plus bas, et une pCO2plus élevée (p = 0,003).ConclusionComme précédemment décrit, l’âge gestationnel faible est l’un des principaux facteurs prédictifs d’échec de l’extubation. Cependant, nos données suggèrent que les paramètres ventilatoires et la gazométrie sanguine devraient être étudiés avant toute tentative d’extubation, dans le cadre d’un protocole écrit.