Pourquoi s’intéresser en 2022 à la scintigraphie de la vidange gastrique ? Décrit pour la première fois en 1966, cet examen non invasif, quantitatif, a longtemps souffert d’un manque de standardisation des protocoles (type de repas, positionnement du patient, durée d’examen, fréquence de réalisation des images, méthode de quantification…), nécessitant en 2008 un consensus de la Société de neurogastro-entérologie et de motilité et de la Société de médecine nucléaire et d’imagerie moléculaire (SNMMI) détaillant les modalités de réalisation et d’interprétation de cet examen dans l’exploration des solides, et dans le but d’établir des valeurs normales de référence. Même si, malgré cette harmonisation des pratiques, il existe encore une grande variabilité des protocoles entre les centres, la scintigraphie de la vidange gastrique reste aujourd’hui legold standarddans l’exploration de la gastroparésie, maladie chronique dont l’étiologie la plus fréquente est le diabète, et dont le retentissement sur la qualité de vie des patients peut être important. Les importants progrès faits ces dernières années dans la connaissance de la physiopathologie et dans la prise en charge de la gastroparésie confortent l’intérêt de la scintigraphie dans cette pathologie ; les indications, les modalités de réalisation et les critères d’interprétation de cet examen sont rappelés dans cette mise à jour des recommandations françaises de 2010.