IntroductionLa TEP au 18F-FDG est souvent utilisée pour le bilan d’extension initial des cancers de la tête et du cou et il est possible d’en extraire de nombreux paramètres quantitatifs. Notre objectif était d’étudier l’intérêt de ces paramètres radiomiques dérivés d’une TEP au 18-FDG pré-thérapeutique pour prédire la survie globale des patients porteurs d’un cancer des VADS.Matériel et méthodes148 patients atteints d’un carcinome épidermoïde des VADS localement avancé, ayant bénéficié d’une TEP au 18FDG dans le cadre du bilan pré-thérapeutique et traités par chirurgie ou radiothérapie entre 2012 et 2019 ont été inclus. Le volume tumoral métabolique a été déterminé par une méthode de segmentation automatique et 9568 paramètres ont été extraits des images TEP et TDM. La corrélation avec la réponse thérapeutique, la récidive et la valeur pronostique des caractéristiques cliniques et TEP ont été analysées. Leur valeur prédictive en univarié a été déterminée par régression logistique. Une analyse multivariée avec sélection des paramètres par méthode LASSO et classification par forêts aléatoires a été réalisée sur un sous-groupe de la population et les différents modèles développés (combinant les données cliniques ± radiomiques TEP ± radiomiques CT) ont été testés sur la population restante. Les courbes de Kaplan-Meier ont été comparées par test de log rank.RésultatsParmi les paramètres cliniques, seul le statut OMS et le stade TNM (8^eédition) étaient corrélés avec la réponse locorégionale. Les paramètres radiomiques TEP et TDM étaient plus performants que les paramètres cliniques pour prédire la réponse, la récidive et la survie globale. Le SUVmax était moins performant que les paramètres de texture. Les modèles multivariés les plus efficaces pour prédire la réponse et la survie associaient les données cliniques et des paramètres de texture TEP et TDM (AUC 0,87).ConclusionLes paramètres TEP ont montré de meilleures performances que les paramètres cliniques pour prédire la réponse et la survie globale des patients, confortant l’intérêt de cet examen dans la stratégie d’optimisation thérapeutique des patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures.