ContexteL’immunothérapie a montré une activité clinique durable chez les patients atteints de mélanome métastatique. Cependant, il n’existe aucun marqueur pronostique fiable permettant de définir la réponse à long terme ainsi que le risque de rechute après arrêt du traitement. L’objectif de cette étude était d’évaluer les valeurs prédictives de la TEP-TDM et de la TDM effectuées en fin de traitement sur le risque de rechute après l’arrêt du traitement.MéthodesVingt-six patients suivis pour un mélanome métastatique étaient inclus dans cette étude rétrospective. Tous étaient traités par anti-PD1, considérés en rémission complète et avaient bénéficié d’une TDM et d’une TEP-TDM lors de l’arrêt du traitement. Le critère de jugement principal était la survenue d’une rechute après arrêt du traitement. La TDM était interprétée selon les critères RECIST 1.1 : réponse complète (RC), réponse partielle (RP), stabilité (S) et progression (P). Les réponses métaboliques étaient classées en réponse métabolique complète (RMC) lorsque la fixation résiduelle était inférieure à celle du médiastin, réponse métabolique partielle (RMP), stabilité métabolique (SM) et progression métabolique (PM).RésultatsLa durée médiane de traitement était de 7 mois et la médiane de survie sans récidive après arrêt du traitement de 20,5 mois. Selon la TDM de fin de traitement : 9 patients étaient en RC, 15 en RP et 2 en S. Selon la TEP-TDM, 20 patients étaient en RMC et 6 en RMP. Dix patients en RP et 2 en S selon la TDM étaient en RMC sur la TEP-TDM et aucun n’a rechuté lors du suivi. Selon l’évaluation par TEP-TDM: 1/20 patients en RMC a rechuté et 5/6 patients en RMP ont rechuté. Après analyse univariée, une RMP en TEP-TDM était associée de manière significative à une rechute (p = 0,00231) et une RMC à l’absence de rechute (p = 0,00231). La réponse selon les critères RECIST n’était pas associée au risque de rechute (p = 0,862). Après analyse multivariée (ajustement : âge, sexe, RECIST), la TEP-TDM restait pronostique de la rechute (p = 0,015).ConclusionNos résultats démontrent la pertinence de la réponse métabolique par rapport à la réponse morphologique pour évaluer une réponse complète et décider d’un arrêt de traitement par anti-PD1 : la plupart de ceux en RP à la TDM sont en RMC selon la TEP-TDM. Après confirmation sur de plus grandes cohortes de patients, la TEP-TDM pourrait donc être l’examen « clé » dans la décision d’arrêt du traitement devant une RMC chez des patients sous anti-PD1.