Une patiente de 66 ans, ayant pour principal antécédent une hystérectomie en 2010 (dans un contexte de dysplasie cervicale récidivante) est prise en charge chirurgicalement en 2014 pour un carcinome épidermoïde du fond vaginal, suivie d’une curiethérapie du fond vaginal réalisée à haut débit de dose. Elle rechute en juillet 2015 au niveau ganglionnaire ainsi que localement au niveau du fond vaginal. Cette récidive hypermétabolique en TEP FDG est traitée en septembre 2015 par pelvectomie totale avec anastomose colorectale protégée et entérocystoplastie avec radiochimiothérapie concomitante. Dans les suites, elle présente une infection urinaire avec dilatation pyélo-calicielle, nécessitant la mise en place d’une sonde double J par voie antégrade changée tous les 6 mois. Une augmentation du SCC en juillet 2018 (5 ng/mL pour une norme < 2,3) conduit à la réalisation d’une TEP–TDM au 18FDG qui met en évidence des ganglions rétropéritonéaux modérément à intensément hypermétaboliques (rétro-cave 11 mm SUVmax 7,8, inter-aortico-cave 8 mm SUVmax 4,4 et 9 mm SUVmax 5,1) au-dessus du champ de radiothérapie, ainsi qu’un renforcement du métabolisme ostéo-médullaire diffus du squelette non irradié. Compte tenu de la récidive néoplasique probable, une radiothérapie est proposée, mais finalement contre-indiquée après analyse des volumes dosimétriques. Ainsi, il est proposé un traitement par chimiothérapie. La réactualisation du TEP–TDM pré-chimiothérapie réalisée le 11 juillet 2018 met en évidence une disparition spontanée des fixations ganglionnaires rétropéritonéales ainsi qu’une régression de l’activation ostéo-médullaire en lien très probable avec la stérilisation d’un épisode d’infection urinaire, la patiente présentant des infections urinaires à répétition (juin 2018 : tableau septique à point de départ urinaire àMorganella morganii,Klebsiella variicolaetPseudomonas aeruginosa). Un nouveau TEP–TDM de contrôle réalisé en octobre 2018 est toujours négatif, le taux de SCC dosé au même moment retrouve un taux revenu à la normale (0,6 ng/mL), écartant définitivement la rechute néoplasique.ConclusionLa mise en évidence d’un hypermétabolisme ganglionnaire au TEP-FDG en contexte infectieux, d’autant plus s’il est associé à une réaction ostéomedullaire diffuse, doit faire suspecter un processus inflammatoire. La connaissance de l’ensemble des données cliniques lors de l’exploration métabolique TEP est primordiale pour limiter les faux-positifs.