IntroductionL’immunothérapie devient un standard dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), localement avancés ou métastatiques, après une chimiothérapie antérieure. Du fait de l’atteinte systémique et de l’hétérogénéité de la maladie tumorale, ainsi que du risque de pseudo-progression, les méthodes d’évaluation sont complexes et la place de la TEP FDG n’est pas définie. L’objectif de ce travail est de décrire les résultats de la TEP FDG chez des patients traités par immunothérapie pour CBNPC avec des critères adaptés de « iRECIST ».Matériel et méthodeUne analyse rétrospective monocentrique des TEP a été réalisée chez 28 patients avec CBNPC ayant progressé après au moins une ligne de traitement et traités par nivolumab. Tous les patients ont eu une TEP avant le traitement (TEP 1) et à 2 mois de traitement (TEP 2). Les patients présentant une progression à 2 mois ont eu une TEP 4 semaines plus tard pour confirmer la progression (TEP 3). D’après la classification iRECIST et PERCIST, nous avons défini des critères appelés « iPERCIST ». Les patients étaient considérés comme répondeurs en cas de réponse métabolique complète (CMR), partielle (PMR) ou maladie stable (SMD) au TEP2/TEP3. Les patients étaient considérés comme non répondeurs en cas de progression métabolique au TEP 2 (unconfirmedPMD : uPMD) et confirmée au TEP3 (confirmedPMD : cPMD), ou en cas de uPMD au TEP2 avec un état général altéré. La méthode de Kaplan-Meier a été utilisée pour comparer la survie globale entre répondeurs et non répondeurs en TEP FDG (Log-rank test).RésultatL’évaluation à TEP 2 a montré 9/28 PMR, 4/28 SD, 2/28 CMR et 13/28 uPMD. Parmi les 13 patients classés uPMD, 4/13 ont finalement été classés en répondeurs au TEP 3 (SMDn = 3, PMRn = 1). Neuf sur 13 des patients uPMD ont été classés en non répondeurs sur le TEP2 en raison d’une altération de leur état général. Les patients répondeurs en TEP ont été traités par nivolumab en moyenne pendant 9,2 mois [3,8–18,6]. Après un suivi moyen de 12,9 mois, 11/28 patients sont décédés. La survie globale des répondeurs TEP était significativement supérieure à celle des non-répondeurs (468 jours vs 221 jours,p = 0,0012).ConclusionLa TEP FDG, en utilisant des critères de réponse adaptés, est un outil intéressant pour l’évaluation précoce de la réponse à l’immunothérapie des CBNPC, avec la possibilité d’identifier les patients qui bénéficieront le plus du traitement.