Se connecter
Rechercher

De tout petits poumons…

Auteurs : Homo Seban M1, Chelabi S2, Sanchez O2, Sapoval M3, Slimani Thevenet H1
Affiliations : 1Médecine nucléaire, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France2Pneumologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France3Radiologie interventionnelle, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France
Date 2017 Mai, Vol 41, Num 3, pp 214-214Revue : Médecine NucléaireDOI : 10.1016/j.mednuc.2017.02.209
Y_3
Résumé

IntroductionL’hypertension pulmonaire post-embolique (HTPPE) complique 2 à 4 % des embolies pulmonaires (EP) et présente une importante morbi-mortalité. À l’image des thromboses veineuses périphériques chroniques, la recanalisation spontanée des thrombus peut se faire de façon complète ou partielle et laisser des séquelles plus ou moins obstructives causant une augmentation des pressions artérielles pulmonaires (PAP). La scintigraphie pulmonaire a une très bonne sensibilité pour le dépistage de l’HTPPE. Une prise en charge précoce permet de prévenir les complications graves (insuffisance cardiaque droite) et d’éviter une transplantation pulmonaire.Matériel et méthodesNous rapportons le cas de Mme T., 27 ans, aux antécédents d’EP idiopathique (février 2014) traitée par Xarelto, présentant depuis une dyspnée chronique et une intolérance à l’effort. Mme T. consulte aux urgences en mai 2016 pour douleur thoracique droite et aggravation de sa dyspnée. L’examen clinique, l’angioscanner thoracique et l’échocardiographie sont normaux en dehors d’une PAP systolique élevée (51 mmHg) et d’une tachycardie. Une tomoscintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion (SPECT-V/Q) est réalisée (couplant du 81mKr et des MAA-99mTc).RésultatsCet examen révèle des défauts de perfusion de l’ensemble des champs pulmonaires périphériques sans anomalie ventilatoire, réalisant un aspect de « petits poumons perfusionnels ». Une HTPPE est suspectée et confirmée par cathétérisme droit, angioscanner (perfusion mosaïque) et angiographie pulmonaire (amputation majeure distale de nombreux territoires artériels pulmonaires). Devant la sévérité clinique et l’impossibilité de réaliser une endartériectomie (traitement de référence, car lésions trop distales), un traitement médicamenteux (riociguat) est débuté en association à une angioplastie pulmonaire. Après deux séances, on observe une amélioration clinique, hémodynamique, angiographique et scintigraphique (reperfusion partielle de la pyramide basale droite correspondant aux segments traités).ConclusionCe cas est particulier de par l’âge de survenue précoce de l’HTPPE, l’aspect de « petits poumons perfusionnels » et par son traitement (angioplastie pulmonaire rarement pratiquée et peu explorée dans la littérature). La SPECT-VQ semble être une méthode d’imagerie non invasive utile pour évaluer l’efficacité de l’angioplastie pulmonaire.

Mot-clés auteurs
Scintigraphie; Embolie pulmonaire; Imagerie;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Homo Seban M, Chelabi S, Sanchez O, Sapoval M, Slimani Thevenet H. De tout petits poumons…. Médecine Nucléaire. 2017 Mai;41(3):214-214.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/04/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.