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Découverte fortuite en TEP au 18F-FDG d’une pancréatite aiguë médicamenteuse liée au pembrolizumab. À propos d’un cas

Auteurs : Shields T1, Delcroix O2, Morvan J1, Colobert A1
Affiliations : 1Médecine nucléaire, CHU d’Amiens, France2Médecine nucléaire, CHRU de Brest, France
Date 2017 Mai, Vol 41, Num 3, pp 204-205Revue : Médecine NucléaireDOI : 10.1016/j.mednuc.2017.02.184
P_111
Résumé

ObjectifsNous rapportons le cas d’un patient ayant présenté une pancréatite aiguë médicamenteuse liée au pembrolizumab découverte fortuitement en TEP au 18F-FDG.Matériels et méthodesPatient de 82 ans, opéré en 2013 d’un mélanome dorsal stade III avec apparition en 2015 de métastases pulmonaires, péritonéale et musculaire motivant en mai 2015 l’initiation en première ligne d’une immunothérapie par pembrolizumab, un anticorpsanti-programmed-death-receptor-1(PD-1). Une TEP au 18F-FDG a été réalisée pour évaluation thérapeutique le 07/11/2016 après 22 cures de pembrolizumab. Il n’y avait pas eu de TEP précédemment.RésultatsLa TEP retrouvait un hypermétabolisme diffus et homogène de la totalité du pancréas ainsi que de l’intestin grêle sans lésion secondaire évidente. Il n’y avait pas d’autre hypermétabolisme pathologique sur le reste de l’examen. Devant ces images faisant redouter une pancréatite aiguë associée à une entérite le patient a été adressé au service d’accueil des urgences du CHU. Le patient ne présentait aucun symptôme particulier, notamment pas de douleur abdominale, de trouble du transit, de nausées ou de vomissements. Le bilan biologique réalisé aux urgences mettait en évidence une lipasémie augmentée à 438 UI/L (Normale < 57 UI/L) et une amylasémie augmentée à 224 UI/L (Normale < 104 UI/L) évoquant une pancréatite aiguë. L’échographie abdominale immédiatement réalisée et le scanner réalisé à un mois retrouvaient des stigmates de pancréatite aiguë tout en éliminant une étiologie lithiasique. Aucune intoxication éthylique n’était rapportée par le patient et le reste du bilan biologique était normal. Le pembrolizumab a donc été arrêté immédiatement et le patient hospitalisé. Le traitement associait hyper-hydratation et régime pauvre en graisse. Le 31/11/2016 une réunion de concertation pluridisciplinaire confortait l’imputabilité de la pancréatite au pembrolizumab. Le 15/12/2016, soit 38 jours après l’arrêt du pembrolizumab, la lipasémie et l’amylasémie du patient étaient normalisées. L’hypermétabolisme grêlique n’a pas été exploré, mais semble vraisemblablement en lien avec une entérite asymptomatique, effet indésirable connu du pembrolizumab.ConclusionLa TEP au 18F-FDG a permis de diagnostiquer une pancréatite aiguë médicamenteuse, effet indésirable potentiellement grave du pembrolizumab chez un patient asymptomatique tout en faisant l’évaluation thérapeutique de la néoplasie sous-jacente.

Mot-clés auteurs
18F-FDG; Toxicité; Pancréas; Mélanome;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Shields T, Delcroix O, Morvan J, Colobert A. Découverte fortuite en TEP au 18F-FDG d’une pancréatite aiguë médicamenteuse liée au pembrolizumab. À propos d’un cas. Médecine Nucléaire. 2017 Mai;41(3):204-205.
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Dernière date de mise à jour : 25/04/2017.


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