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Apport de l’imagerie TEP pour l’étude et de la neuropharmacocinétique de l’erlotinib et l’évaluation de stratégies d’optimisation de sa distribution cérébrale

Auteurs : Tournier N1, Goutal S1, Auvity S1, Traxl A2, Mairinger S2, Wanek T2, Buvat I1, Soussan M1, Caillé F1, Langer O2
Affiliations : 1Service hospitalier Frédéric-Joliot, Cea, Orsay, France2Austrian Institute of Technology, Vienne, Autriche
Date 2017 Mai, Vol 41, Num 3, pp 150-150Revue : Médecine NucléaireDOI : 10.1016/j.mednuc.2017.02.038
O_16
Résumé

IntroductionLes métastases cérébrales du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) présentent une réponse insuffisante au traitement par erlotinib (Tarceva®) et restent une cause importante de mortalité. Cela pourrait notamment s’expliquer par l’activité de la P-glycoprotéine (P-gp, ABCB1) et de la Breast Cancer Resistance Protein (BCRP, ABCG2), deux transporteurs d’efflux qui limitent le passage cérébral de la plupart des inhibiteurs de tyrosine kinase au travers de la barrière hémato-encéphalique (BHE). Il est difficile de prédire l’impact de ces transporteurs sur l’exposition cérébrale de l’erlotinib, compte tenu d’importantes différences d’expression P-gp/BCRP entre rongeurs et humains.Matériel et méthodeLa cinétique cérébrale de l’erlotinib a été mesurée par imagerie dynamique TEP au [11 C]erlotinib chez le babouin. La distribution basale (n = 4) a été comparée à celles obtenues lors d’une perfusion i.v continue (i) d’élacridar, un puissant inhibiteur P-gp/BCRP (n = 3 ; 12 mg/kg/h) ou (ii) d’une forte dose d’erlotinib (10 mg/kg/h ;n = 4). Au cours des acquisitions, la cinétique plasmatique du [11 C]erlotinib (radio-HPLC) ainsi que celles de l’erlotinib ou de l’élacridar (HPLC-UV) ont été mesurées. La modélisation pharmacocinétique a permis d’estimer le volume de distribution du [11 C]erlotinib (VT, mL·cm−3), qui correspond au rapport tissu/plasma à l’équilibre.RésultatsLa distribution cérébrale du [11 C]erlotinib (VT = 0,22 ± 0,015 mL·cm−3) a été significativement augmentée (VT = 0,81 ± 0,21 mL·cm−3 ;p < 0,01 ; ANOVA puis test de Tukey) en présence d’élacridar (C = 10 μg·mL−1 ; 16,6 μM). De fortes concentrations d’erlotinib (C = 6,9 μg·mL−1 ; 16,0 μM) ont également permis, mais dans une moindre mesure, d’augmenter significativement la distribution cérébrale du [11 C]erlotinib (VT = 0,38 ± 0,033 mL·cm−3,p < 0,05).ConclusionL’imagerie TEP a permis de montrer l’influence déterminante des transporteurs d’efflux sur la distribution cérébrale de l’erlotinib chez le primate, dont le niveau d’expression P-gp/BCRP est proche de celui de l’Homme. Une saturation partielle de l’efflux peut être obtenue à des concentrations plasmatiques élevées. Il a été montré que de telles concentrations peuvent être atteintes et sont bien tolérées chez des patients recevant de fortes doses hebdomadaires d’erlotinib (1500 mg), induisant une réponse thérapeutique partielle vis-à-vis des métastases cérébrales du CBNPC.

Mot-clés auteurs
Pharmacocinétique; Cancer pulmonaire; Métastases;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Tournier N, Goutal S, Auvity S, Traxl A, Mairinger S, Wanek T, Buvat I, Soussan M, Caillé F, Langer O. Apport de l’imagerie TEP pour l’étude et de la neuropharmacocinétique de l’erlotinib et l’évaluation de stratégies d’optimisation de sa distribution cérébrale. Médecine Nucléaire. 2017 Mai;41(3):150-150.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/04/2017.


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