Pour faire face à la demande « standard » de scintigraphies au niveau d’une unité clinique de médecine nucléaire, la « crise du99Mo » a engendré des stratégies dont l’efficacité est ici évaluée. Ainsi, l’utilisation plus rationnelle du99mTc disponible par semaine (> 110 %, 90–110 % (= standard), 70–90 %, 50–70 %, 30–50 % et < 30 %) permet une meilleure rentabilité des générateurs. Tant que la quantité de99mTc disponible était supérieure à 30 % au standard, le nombre hebdomadaire d’examens au99mTc est resté à un niveau « standard ». Le coût du mCi de99mTc administré était inchangé. La gestion réussie de la « crise du99mTc » était basée sur une organisation rigoureuse et la bonne volonté du personnel impliqué, au détriment toutefois de la qualité du service offert au patient. La flexibilité ponctuelle du personnel, adaptée à la charge de travail fluctuante, a permis de maintenir l’équilibre entre le nombre total d’heures prestées et les heures réelles de charge de travail. La lourdeur de mise en œuvre de ces mesures est toutefois telle que leur généralisation n’est pas envisageable. Afin de garantir la sécurité future d’approvisionnement en99mTc, de nouveaux réacteurs nucléaires dédiés à la production du99Mo semblent indispensables.