Les fièvres prolongées inexpliquées, définies depuis les années 1960, continuent à poser au clinicien un des plus difficile challenge diagnostique malgré les importants progrès de techniques innovantes. L’étape clinique soigneuse est essentielle à la recherche de points d’appel qui guident les examens complémentaires.Cette étape ne doit rien négliger des antécédents, d’un examen physique méticuleux, d’une analyse éclairée des examens biologiques standard, ce qui permet les meilleurs scores diagnostiques. Dans le cas des fièvres sans point d’appel clinique,aucune stratégie diagnostique standardisée n’est parfaitement validée, mais on peut s’aider d’un consensus d’experts. Jusqu’à ces dernières années, les examens étaient hiérarchisés et réalisés par étapes successives avec, à chaque étape la recherche d’un point d’appel à biopsier (tomodensitométrie, scintigraphies, endoscopies et biopsies systématiques). En cas d’échec et de détérioration clinique, les traitements d’épreuve pouvaient s’imposer en fonction de la pathologie suspectée. Plus récemment, une approche plus globale, par une scintigraphie corps entier en particulier par un 18-FDG-TEP, très précoce, est en cours d’évaluation, justifiée par l’augmentation des échecs diagnostiques et le fait que les affections les plus souvent en cause sont les infections, les tumeurs et les pathologies inflammatoires.