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Quelle place pour les thérapies systémiques brèves dans l’abord thérapeutique des addictions ?

Auteurs : Cottencin O1
Affiliations : 1Service d’addictologie, hôpital Fontan, Lille, France
Date 2014 Novembre, Vol 29, Num 8, Supplement, pp 535-535Revue : European psychiatry : the journal of the Association of European PsychiatristsDOI : 10.1016/j.eurpsy.2014.09.400
S8B
Résumé

En addictologie, nous sommes régulièrement confrontés au paradoxe d’aider des patients qui ne le demandent pas. En effet, un nombre important de patients nous consulte sous la contrainte. Qu’il s’agisse de celle d’un tiers (conjoint, médecin traitant, injonction thérapeutique) ou qu’il s’agisse de leur propre contrainte (se soigner pour sa santé, se soigner pour les autres, pour sa famille) la contrainte semble omniprésente et souvent vécue comme un obstacle insurmontable au changement. Certains même considèrent qu’il n’est pas possible d’obliger les patients à faire une thérapie. Pourtant, il est commun de travailler en psychiatrie avec des patients qui refusent des soins. En effet, les patients atteints de troubles ne leur permettant plus d’appréhender la réalité en sont l’exemple et sont régulièrement hospitalisés (ou soignés en ambulatoire) malgré leur impossibilité à donner leur consentement aux soins. Ainsi, nous sommes capables de penser qu’il est impossible de faire une thérapie sous contrainte, tout en s’appuyant sur une loi qui l’autorise… au risque de remettre en cause les concepts fondamentaux de toute thérapie : le travail avec la demande, la motivation, l’alliance thérapeutique, le libre arbitre, le principe de bienfaisance, le respect de l’autonomie de la personne, etc. En réalité, les thérapies sous contrainte peuvent être une chance pour l’individu mais elles prennent le risque de placer le thérapeute lui-même dans un double lien, désigné à la fois par le corps social (ou familial) autant comme un aidant que comme un outil de coercition. Nous pensons qu’en la circonstance, les thérapies brèves systémiques peuvent avoir un intérêt pour ces patients en raison de leur abord anthropologique qui semble permettre un renforcement de l’approche motivationnelle tout en intégrant le caractère obligé de la demande. Après un court rappel sur les évaluations des psychothérapies dans les addictions, nous expliciterons au moyen des concepts fondamentaux de la thérapie systémique brève comment un thérapeute peut se libérer de cette double contrainte et aider le patient à devenir acteur d’un changement qui lui a été le plus souvent imposé.

 Source : Elsevier-Masson
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Cottencin O. Quelle place pour les thérapies systémiques brèves dans l’abord thérapeutique des addictions ?. European psychiatry : the journal of the Association of European Psychiatrists. 2014 Nov;29(8):535-535.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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