IntroductionLa technique de mesure de la composition corporelle par impédancemétrie bioélectrique (BIA) perd en précision en cas de maigreur ou de forte obésité, du fait des limites du modèle mathématique cylindrique employé. La BIA segmentaire minimise cette cause d’erreur en modélisant le corps comme un assemblage de cinq cylindres. De nouveaux outils, dont l’utilisation est facilitée, permettraient de réaliser les mesures de la composition des différents segments du corps afin d’établir des corrélations avec certains paramètres métaboliques de façon plus aisée en pratique clinique en comparaison avec la DEXA.Synthèse des faitsChez 36 sujets de 15 à 69 ans couvrant une plage d’Indice de Masse Corporelle (IMC) de 13 à 41 kg/m2 chez qui la composition corporelle est mesurée grâce à la DEXA en comparaison avec la BIA conventionnelle. La composition de chaque segment est précisément prédite (r = 0,726 à 0,987), de même que la masse grasse tronculaire (r = 0,9575 ; erreur moyenne 2,25 [95 %IC : 1,41–3,09]). Pour la masse grasse du corps entier la prédiction est excellente (r2 = 0,9755 ; erreur moyenne 0,532[IC : –0,495–1,56]) et elle reste excellente chez les sujets maigres (r = 0,925 ; pente : 0,953, ordonnée 0,46 ; erreur moyenne 0,015 [IC : –1,1-1,13]). Chez 20 personnes explorées par petit déjeuner standardisé avec modélisation mathématique, l’insulino-sensibilité déterminée par l’oral minimal model(OMM-SI) s’avère davantage corrélée à la MG tronculaire (r = –0,686) qu’à la MG totale où à celle des membres.ConclusionL’approche segmentaire augmente la précision de la BIA conventionnelle y compris chez les sujets maigres.