ObjectifsRechercher une corrélation entre certains facteurs psychologiques ou psychosociaux et la survenue de blessures graves chez les sportifs.MéthodesÉtude prospective de cas–témoins par questionnaire recueillant des données sociodémographiques, des scores de Duke et des marqueurs psychosociaux chez 205 patients de 27,3 ans (± 9,5) consultant aux urgences du centre hospitalier de Cholet pour traumatisme survenu à l’occasion d’une pratique sportive. L’analyse principale des données a comparé les marqueurs de souffrance psychosociale des sportifs entre le groupe des traumatisés graves et celui des bénins constitués grâce à l’Abbreviated injury scale (AIS).RésultatsLa proportion des patients présentant une altération majeure du score de Duke de santé sociale (inférieur à 55) était significativement (p < 0,05) plus élevée dans le groupe des blessés bénins (AIS = 1) comparé au groupe des traumatisés plus grave (AIS ≥ 2). En ce qui concerne le score de Duke de santé mentale, la même relation n’atteignait pas le seuil de significativité. Les difficultés psychosociales des sportifs amateurs paraissent augmenter le nombre de blessures bénignes.