Objectif. –Ce travail a étudié l’influence du type d’entraînement (en sprint ou en endurance) sur la variation du volume plasmatique (ΔPV) chez des sujets masculins en réponse au Wingate-test.Méthode. –Sept spécialistes de sprint (S) (20,9 ± 0,6 ans), 7 endurants (E) (20,9 ± 0,8 ans) et 7 non entraînés (NE) (21,4 ± 0,5 ans) de sexe masculin ont participé à cette étude. L’hématocrite et la lactatémie ont été mesurés au repos, à l’arrêt de l’exercice et après 5, 10, 20 et 30 min de récupération. La ΔPV est déterminée à partir de la variation de l’hématocrite.Résultats. –Comme attendu, lors de l’épreuve de Wingate, le groupe S développe des puissances significativement supérieures, en valeurs absolues et relatives (rapportées au kg de poids ou au kg de masse maigre), à celles des groupes E et NE. Les lactatémies les plus élevées sont observées chez S (18,1 ± 1,2 mmol l–1) et les valeurs les plus faibles chez E (13,4 ± 0,9 mmol l–1) et NE (14,2 ± 1,1 mmol l–1). L’épreuve de Wingate s’accompagne d’une chute significative du volume plasmatique qui atteint en moyenne à l’arrêt immédiat de l’exercice 18,3 % chez S, 10,2 % chez E et 7,9 % chez NE. Cette chute est significativement plus importante à l’arrêt de l’exercice et après 5 minutes de récupération chez S par rapport aux 2 autres groupes E et NE.Conclusion. –En conclusion, ce travail montre que la chute du volume plasmatique induite par l’épreuve de Wingate est beaucoup plus importante chez les spécialistes de sprint que chez les spécialistes d’endurance ou les non entraînés. Les facteurs responsables de ce résultat restent à préciser.