La fracture de fatigue de la rotule est exceptionnelle.Nous rapportons un cas dans le football français professionnel.Le sportif de haut niveau voué à la performance doit constamment fonctionner au plus près de la limite supérieure de résistance mais au risque de la franchir et de « casser » avec le concours de facteurs mécaniques dits prédisposants ou aggravants.Ces facteurs mécaniques en règle inapparents ou négligeables chez le non-sportif sont alors susceptibles de « gripper » tôt ou tard la « mécaniquede haute précision du champion », tout particulièrement une musculation excessive de l’appareil extenseur que la pliométrie peut obtenir mais au prix d’une augmentation « impressionnante de la force de placage de la rotule » sur le fémur : le point faible peut être aussi bien la rotule que le ligament rotulien ou les deux, avec une lésion basse pour la rotule (fracture) et haute pour le ligament rotulien (tendinite ou rupture), autant de difficultés dans le choix de l’approche chirurgical et des modalités du traitement.« La pathologie de jonction » est actuellement en train de s’imposer avec l’évolution du football moderne dont l’avenir est désormais hypothéqué par la survenue de cette nouvelle pathologie a priori redoutable chez l’athlète de haut niveau (G. Saillant, E. Rolland —CHU La Pitié Salpêtrière —Paris).