IntroductionL’abandon du traitement antituberculeux a des conséquences à la fois individuelles en augmentant le risque de résistance aux antituberculeux et collectives avec le risque de contamination de l’entourage. Le but de cette étude est de déterminer les facteurs de risque d’être perdu de vue au cours du traitement antituberculeux.Méthodes et patientsIl s’est agi d’une étude de cohorte prospective des patients porteurs d’une tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmée, débutant le traitement antituberculeux et suivi pendant six mois. L’étude est comparative entre : 75 patients perdus de vue (PDV) et 108 patients non perdus de vue (NPDV).RésultatsLa présence d’une grande distance séparant le domicile au centre (OR = 3,73 [1,21–11,05],p = 0,022), à une intoxication alcoolique (OR = 3,80 [3,80–11,3],p = 0,031), le nombre de comprimé élevé (selon le patient) (OR = 7,64 [1,96–29,8],p = 0,007), la stigmatisation (OR = 7,85 [1,87–33],p = 0,004) étaient liées au statut PDV. Par contre, l’application du traitement directement observé par la communauté (OR = 0,2 [0,03–0,92],p = 0,04), la vie en couple (OR = 0,18 [0,05–0,63],p = 0,07) étaient liées à une réduction du risque d’être perdu de vue.ConclusionLa réduction du taux de PDV nécessite l’adhésion du patient aux bonnes attitudes en post-éducation et une facilité d’accès aux centres antituberculeux.