Se connecter
Rechercher

Bronchectasies modérées et exacerbations répétées chez un patient BPCO : et si c’était une ABPA ? À propos d’une étude cas–témoins sur 32 patients

Auteurs : Maignant A1, Mellot F1, Haudebourg L1, Neveu H1, Rivaud E1, Catherinot E1, Bron C1, Salvator H1, Chabrol A1, Couderc LJ1, Tcherakian C
Affiliations : 1Hôpital Foch, Suresnes, France
Date 2017 Janvier, Vol 34, pp A61-A62Revue : Revue des maladies respiratoiresDOI : 10.1016/j.rmr.2016.10.130
118
Résumé

IntroductionL’identification d’un syndrome de chevauchement entre la bronchopathie obstructive chronique (BPCO) et l’asthme expose à des complications communes à ces deux pathologies. L’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) est une complication sévère de l’asthme mais rare au cours de la BPCO.MéthodesÉtude rétrospective unicentrique concernant tous les patients ayant un diagnostic de BPCO associé à un tabagisme > 10PA et avec un diagnostic d’ABPA (selon les critères d’Agarwal et al., Clin Exp Allergy 2013) entre 2008 et 2014. Nous avons analysé leurs caractéristiques démographiques, fonctionnelles, scannographiques et évolutives. Nous les avons appariés à des patients ayant une BPCO « simple », sur l’âge, le sexe et le VEMS.RésultatsAu total, 16 patients avaient une association ABPA-BPCO (groupe ABPA-BPCO), le délai de survenue de l’ABPA était de 6 ans après le diagnostic de BPCO. Le suivi moyen était de 8 ans. L’âge moyen était 61 ans [47–78] ; tabagisme cumulé moyen 45 PA ; le VEMS moyen à 37 % (1115 mL). ; taux sérique d’IgE totales moyen : 2680 UI/L [94–9170], taux d’IgE anti-aspergillus : 19,4 kUA/L [0,23–70,2] ; les prick tests étaient positifs dans 7/8 cas. Le taux moyen des éosinophiles sanguins était de 1270/mL [300–4700]. Le groupe ABPA-BPCO a eu un déclin annuel plus rapide du VEMS (-83 mL versus -30 mL,p = 0,04), un taux annuel d’exacerbation nécessitant une hospitalisation plus élevé (1,69 versus 0,53,p = 0,0007). L’analyse du scanner thoracique retrouvait plus de bronchectasies (DDB) (p = 0,002) et d’impactions mucoïdes (p = 0,0002) dans le groupe ABPA-BPCO. Du mucus hyperdense était visible dans 25 % des cas. La dose annuelle cumulée de corticoïdes oraux était significativement plus élevée dans le groupe ABPA-BPCO (p < 0,0001). Ce traitement ayant été instauré 10/16 fois avant le diagnostic d’ABPA. Les patients ont tous reçu une combinaison de corticoïdes oraux et itraconazole, avec de l’omalizumab pour 7 d’entre eux. Au cours du suivi, six patients du groupe ABPA-BPCO sont décédés, contre 4 dans le groupe BPCO.ConclusionUne dégradation fonctionnelle rapide et des exacerbations sévères chez un patient atteint de BPCO doivent faire rechercher une ABPA. Le scanner est suggestif en visualisant des DDB, associées à des impactions mucoïdes et une hyperdensité spontanée du mucus.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Maignant A, Mellot F, Haudebourg L, Neveu H, Rivaud E, Catherinot E, Bron C, Salvator H, Chabrol A, Couderc LJ, Tcherakian C. Bronchectasies modérées et exacerbations répétées chez un patient BPCO : et si c’était une ABPA ? À propos d’une étude cas–témoins sur 32 patients. Rev Mal Respir. 2017 Jan;34:A61-A62.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 19/01/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.