IntroductionLe cancer bronchique est la première cause de mortalité par cancer. La réduction de la mortalité par ces cancers est un défi majeur à travers le monde. Plusieurs axes d’action existent : la prévention du cancer par la diminution de l’incidence du tabagisme, la détection précoce par la réduction des délais diagnostics, ou encore l’amélioration des stratégies thérapeutiques. Le but de notre travail est d’évaluer les facteurs influant le délai entre le premier symptôme, le délai de consultation et le diagnostic du carcinome bronchique.MéthodesÉtude rétrospective de 180 dossiers de patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules (CPNPC) pris en charge dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis.RésultatsL’âge moyen des patients était de 61,5 ans avec une prédominance masculine (93,3 %). Le délai de consultation était de 93,6 jours. Les sujets de plus de 65 ans consultaient plus précocement (p = 0,011). Les sujets dont l’état général était altéré consultaient plus tardivement (p = 0,041). Le délai diagnostique était de 39,8 jours. La biopsie pulmonaire transpariétale allongeait ce délai (p = 0,04). Le délai de traitement était de 48 j. La chimiothérapie allongeait ce délai (p = 0,001). La survie médiane globale était de 6 mois. Les facteurs de mauvais pronostic étaient le PS et les délais précoces de prise en charge (< 30 jours). Les facteurs qui améliorent la survie étaient le traitement chirurgical et un délai de prise en charge supérieur à 45 jours.ConclusionLa rapidité de la prise en charge est une dimension importante pour les patients atteints de cancer. Des efforts restent à faire pour améliorer la prise en charge de ce cancer.