IntroductionOn peut craindre que le vapotage puisse représenter un mode d’entrée dans le tabagisme.Matériel et méthodesCette enquête a concerné 1220 étudiants de l’université d’Aix-Marseille, convoqués durant une période de 6 semaines (mi-février à fin mars). Ces étudiants ont tous répondu à un questionnaire relatif à leurs habitudes tabagiques, au vapotage et à l’influence du vapotage sur le tabagisme. Le questionnaire a été mis à disposition des étudiants durant un mois en salle d’attente avant la visite médicale. Le groupe étudié avait un âge moyen de 19,9 ans et était constitué de 56 % de filles.RésultatsL’intégralité des étudiants a répondu au questionnaire. Au total, 13,3 % des étudiants ont répondu avoir déjà vapoté, davantage les garçons (17,5 %) que les filles (10,0 %), à partir d’un âge moyen de 19,2 ans. Quarante-six pour cent des étudiants ont déjà fumé du tabac, davantage les filles (55,0 %) que les garçons (45,0 %). Parmi les fumeurs, le vapotage a induit un sevrage tabagique chez 12,6 %, une diminution du tabagisme chez 30,1 %. Vingt pour cent des vapoteurs non-fumeurs ont déclaré s’être mis à fumer du tabac après vapotage.DiscussionLe vapotage est encore beaucoup moins répandu que le fumage du tabac. Il y a un lien fort entre fumage et vapotage. Ce dernier permet dans près de la moitié des cas une diminution ou un arrêt du tabagisme. Le vapotage peut évoluer en tabagisme mais il est difficile de prévoir l’évolution ultérieure de ce dernier. Il pourrait par ailleurs éviter ou retarder le passage au tabagisme.