IntroductionL’influence du niveau socio-économique (NSE) sur la prévalence de l’asthme reste toujours débattue. Les objectifs de cette étude étaient de comparer la prévalence de l’asthme entre les différents NSE.MéthodesDans cette étude transversale, les adultes âgés d’au moins 19 ans vivant à Yaoundé ont été inclus par échantillonnage stratifié à trois niveaux. Les différents degrés du NSE ont été évalués par l’indice de richesse proposé par la banque mondiale pour le Cameroun. Les pauvres étaient les sujets appartenant au 1eret 2equintiles, les sujets de revenu intermédiaire au 3eet 4equintiles et les riches les sujets appartenant au 5equintile. Les sujets se auto-déclarant asthmatiques ont été considérés comme ayant déjà eu l’asthme au cours de leur vie (asthme-vie) et l’asthme actuel a été défini par l’existence des sifflements dans la poitrine au cours des 12 derniers mois.RésultatsDes 2198 sujets inclus, 1290 (58,7 %) sujets étaient de sexe féminin et leur âge médian (intervalle interquartile) était de 30 ans (24–42 ans). Ont été respectivement inclus dans le groupe des pauvres, des sujets à revenu intermédiaire et le groupe de riches, 880 (40 %), 894 (40,7 %) et 424 (19,3 %) sujets. La prévalence de l’asthme-vie était de 7,1 % ; 7,3 % et 5,7 %, respectivement chez les pauvres, les sujets à revenu intermédiaire et les riches sans différence significative. La prévalence de l’asthme actuel était de 3,1 % chez les pauvres, 3 % chez les sujets à revenu intermédiaire et 2,6 % chez les riches (p = 0,880). La restriction de l’analyse aux hommes et aux femmes ne modifie pas le sens de l’association.ConclusionLe niveau socio-économique n’influence pas la prévalence de l’asthme dans ce milieu.