IntroductionBien que de considérables progrès aient été réalisés dans le domaine de la transplantation pulmonaire, la Bronchiolite Oblitérante (BO) reste la complication principale pour la survie à long terme des patients ayant reçu un greffon pulmonaire. Considérée comme une conséquence du rejet chronique, son mécanisme n’a toujours pas été complètement élucidé, notamment en ce qui concerne le rôle de l’activation cellulaire Tin situ. L’implication relative des cellules TH1,TH2 et Treg est toujours inconnue.MéthodesL’activation cellulaire T globale a été évaluée par le phénotypage du marqueur CD69. Les Treg ont été quantifiés par l’expression du marqueur CD25 (fortement exprimé). Les cytokines produites (IL-13 et IFN-γ) ont été quantifiées par cytométrie en flux, après stimulation par PMA/Ionomycine des Lymphocytes T de l’Expectoration Induite (El) et du Lavage Broncho-Alvéolaire (LBA) de patients transplantés pulmonaires (TP).23 El et LBA de 5 TP avec syndrome de bronchiolite oblitérante (SBO) et 18 TP stables (Non SBO) ont été inclus dans cette étude.RésultatsDans l’expectoration induite, un des marqueurs d’activation des lymphocytes T, le CD69, est plus fortement exprimé chez les patients Non SBO que chez les patients SBO. Cependant les Patients SBO produisent plus de cytokines que les Non SBO: IFN-γ (p = 0,0017) et IL-13 (p = 0,0016). Dans le Lavage Broncho-Alvéolaire, les cellules T CD25 + sont proportionnellement plus présentes chez les SBO que les Non SBO (p = 0,07). Dans ce compartiment, la quantité de cytokines produite par les Lymphocytes T ne diffère pas selon les groupes.ConclusionsII existe une compartimentalisation de l’activation cellulaire T que l’on retrouve chez le patient SBO. Cette inflammation se caractérise par un profil TH0 dans l’EI et un profil plutôt régulateur dans le LBA.