L’importance du sevrage tabagique dans la prise en charge de la BPCO est bien établie : les bénéfices de l’arrêt sur la morbidité et la mortalité des patients sont incontestée. Le sevrage tabagique des personnes souffrant de BPCO est difficile : un niveau élevé de consommation, l’ancienneté du tabagisme, la forte dépendance, un niveau socio-économique et intellectuel moins élevé, des facteurs anxio-dépressifs, constituent des obstacles. Les études ont montré que les patients minimisent les risques liés au tabagisme, que d’autres ne croient pas aux bénéfices de l’arrêt ou doutent de leurs capacités à arrêter de fumer. Le vécu, les attentes des patients vis-à-vis du sevrage tabagique sont incomplètement satisfaites ; sont évoqués : les caractéristiques du tabagisme de ces patients, la compréhension de la dépendance, les croyances et idées reçues des fumeurs, l’expérience du sevrage du tabac, le rôle des aides thérapeutiques classiques et des traitements alternatifs, la gestion des échecs. Les réponses des professionnels de santé peuvent se développer dans plusieurs directions : établissement d’une meilleure communication patient-médecin (empathie), plus centrée sur les besoins du fumeur, le rôle de la motivation et la place de l’entretien motivationnel, la compréhension des mécanismes de l’addiction, une meilleure individualisation des thérapeutiques, la nécessité d’un suivi prolongé, l’apport des technologies modernes, de la cigarette électronique, le sevrage tabagique en réhabilitation respiratoire, la place des recommandations des sociétés savantes.