Les améliorations technologiques récentes et notamment la généralisation de la reconstruction itérative ont permis d’abaisser l’irradiation d’un scanner thoracique jusqu’à s’approcher de celle délivrée par une radiographie thoracique de face et de profil. Ce scanner thoracique Ultra-Basse Dose ou ULD présente une qualité d’image volontairement dégradée mais restant diagnostique dans de nombreuses situations cliniques. Ainsi, son efficacité est déjà validée pour le dépistage et le suivi des nodules parenchymateux solides, pour le diagnostic et le suivi des pneumopathies infectieuses et pour le dépistage des complications pleurales secondaires à l’exposition à l’amiante. Ses limites sont l’analyse des structures médiastinales, l’obésité sévère (IMC > 35) et la détection des lésions interstitielles. S’il remplace le scanner thoracique standard dans ces indications validées, et ce d’autant plus volontiers dans les situations où la dose d’irradiation est un problème majeur (sujets jeunes, examens itératifs, dépistage), il se présente aussi de plus en plus comme une alternative de première intention à la radiographie thoracique, en apportant plus d’informations à un coût radique similaire.