Nous avons mené cette étude dans le but de présenter la survie des patients atteints de pleurésie maligne et paramaligne dans un contexte de pays à ressources limitées. Il s’agit d’une étude rétrospective sur la base de dossiers de patients reçus pour pleurésie maligne et paramaligne dans trois formations sanitaires de la ville de Ouagadougou du 1er août 2009 au 30 juillet 2015. La survie a été analysée selon différentes caractéristiques liées aux patients et à la maladie. Quatre-vingts patients âgés en moyenne de 54 ans ont été retenus. Le sex-ratio était de 0,9. Seize patients avaient une comorbidité. La pleurésie était révélatrice, métachrone et synchrone dans respectivement 55 %, 26 % et 17,5 % des cas. Le cancer du poumon a été le plus souvent à l’origine des pleurésies néoplasiques (27,5 %) suivi du cancer du sein (19 %). La médiane de survie globale était de 3 mois ; elle variait selon les cancers primitifs : 5 mois pour les cancers primitifs inconnus, 4 mois pour les cancers pulmonaires et 2 mois pour les cancers du sein. Le sexe et la présence de comorbidité ont été les facteurs indépendants influençant la survie des patients. Dans cette étude, la durée de survie des patients est fortement compromise par les insuffisances du plateau médicotechnique.