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Accueil en médecine légale des adolescents et adultes victimes de violences sexuelles ou de violences dans le couple n’ayant pas déposé plainte – étude observationnelle en Seine-Saint-Denis.

Auteurs : Denis C1, Paret C1, Chariot P1
Affiliations : 1AP–HP, hôpital Jean-Verdier, service de médecine légale et de médecine sociale, avenue du 14 juillet, 93140 Bondy, France
Date 2018 Janvier 17, Vol 47, Num 1, pp e1-e8Revue : La Presse médicaleType de publication : étude comparative; étude d'observation; article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2017.05.038
Article original
Résumé

ObjectifsIdentifier les caractéristiques des personnes ayant consulté pour violences sexuelles ou pour violences dans le couple sans avoir déposé plainte et décrire le résultat des consultations.MéthodesÉtude observationnelle (1/03/2014–31/08/2015) auprès des personnes (> 15 ans) consultant dans le service de médecine légale de Bondy à la suite d’une agression sexuelle ou de violences dans le couple. Nous avons comparé les personnes n’ayant pas déposé plainte à celles ayant déposé plainte.RésultatsAu total, 109 personnes ont consulté sans avoir déposé plainte : 73 personnes après des violences conjugales non sexuelles (4 % des personnes reçues avec ou sans dépôt de plainte), 36 après des violences sexuelles (8 % des personnes reçues). Concernant les violences autres que sexuelles, les personnes n’ayant pas déposé plainte présentaient des lésions traumatiques récentes en moindre proportion que les personnes ayant déposé plainte (64 % versus 78 %,p = 0,008). Concernant les violences sexuelles, les personnes n’ayant pas déposé plainte présentaient en plus grande proportion une amnésie des faits (42 % versus 13 %,p < 0,001) ou une prise d’alcool ou de stupéfiants contemporaine des faits (42 % versus 26 %,p = 0,039) et en moindre proportion des lésions traumatiques extra-génitales que les personnes ayant déposé plainte (22 % versus 43 %,p = 0,016).ConclusionLes personnes examinées sans avoir déposé plainte représentaient moins d’une victime sur 20, ce qui confirme que l’ouverture élargie d’une consultation de médecine légale ne suffit pas à ce que la plupart des victimes de violences consultent un médecin légiste.

 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Denis C, Paret C, Chariot P. Accueil en médecine légale des adolescents et adultes victimes de violences sexuelles ou de violences dans le couple n’ayant pas déposé plainte – étude observationnelle en Seine-Saint-Denis. La Presse médicale. 2018 Jan 17;47(1):e1-e8.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/03/2018.


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