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Neurohistiocytose langerhansienne

Auteurs : Le Guennec L1, Martin-Duverneuil N2, Mokhtari K3, Santiago-Ribeiro M4, Bayen E5, Del Cul A6, Delgadillo D1, Kas A7, Courtillot C8, Haroche J9, Cohen F9, Donadieu J10, Hoang-Xuan K11, Idbaih A
Affiliations : 1AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Service de neurologie 2-Mazarin, Paris, France2AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Service de neuroradiologie, Paris, France3AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Service de neuropathologie, Paris, France
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Date 2017 Janvier 2, Vol 46, Num 1, pp 79-84Revue : La Presse médicaleType de publication : revue de la littérature; article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2016.09.014
Mise au point
Résumé

L’histiocytose langerhansienne (HL) est une maladie multisystémique rare. L’HL est correspond à une prolifération de cellules myéloïdes progénitrices au programme de différenciation altéré et au phénotype proche de celui des cellules dendritiques épidermiques, les cellules de Langerhans. Les cellules de l’HL sont caractérisées par l’expression de CD1a et de la langerin et par la présence (∼ 50 %) de mutation du gèneBRAF. L’atteinte neurologique ou neuro-HL est observée dans 5 à 10 % des cas. Trois formes de neuro-HL sont individualisées. La forme tumorale, représentant 45 % des neuro-HL, touche l’adulte jeune. Elle se caractérise un ou (des processus) expansif(s) intracrânien(s) prenant le contraste à l’IRM. Les manifestations neurologiques sont en rapport avec la (ou les) localisation(s) lésionnelle(s). L’analyse histologique des lésions neurologiques retrouve les caractéristiques de l’HL. Le traitement repose sur la chirurgie et/ou la chimiothérapie. La forme dégénérative, représentant 45 % des cas, se manifeste, principalement chez l’enfant, par un syndrome cérébello-spasmodique, un syndrome pseudobulbaire et/ou des troubles neuropsychologiques. À l’IRM cérébrale, on observe dans la forme complète : (i) une atrophie corticale, (ii) des hypersignaux T2 de la substance blanche et (iii) des hypersignaux T1 de la substance grise profonde. Les analyses histologiques des lésions cérébrales, bien que rares, n’ont jamais mis en évidence d’histiocytes CD1a+ caractéristiques de la maladie mais des lésions aspécifiques de gliose, de perte neuronale, et/ou de démyélinisation. Le traitement est peu codifié et d’efficacité modeste. La rééducation fonctionnelle et la prise en charge socio-éducative, de ces jeunes patients, sont cruciales. La forme mixte combine les caractéristiques clinicoradiopathologiques des deux premières formes chez le même patient, et représente 10 % des neuro-HL. Les neuro-HL regroupent donc trois entités très distinctes sur le plan épidémiologique, clinique, radiologique et histologique nécessitant des prises en charge spécifiques.

 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Le Guennec L, Martin-Duverneuil N, Mokhtari K, Santiago-Ribeiro M, Bayen E, Del Cul A, Delgadillo D, Kas A, Courtillot C, Haroche J, Cohen F, Donadieu J, Hoang-Xuan K, Idbaih A. Neurohistiocytose langerhansienne. La Presse médicale. 2017 Jan 2;46(1):79-84.
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Dernière date de mise à jour : 18/02/2017.


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