Les anévrismes du polygone de Willis relevaient traditionnellement de la chirurgie. Les technologies nouvelles de la voie endovasculaire (coilsou spires thermolargables) ont permis un concept thérapeutique différent depuis 4 ans. Cent quarante patients pris en charge pour hémorragie méningée par rupture anévrismale ont été traités du 1erjanvier 1992 au 31 décembre 1994, 84 cas par chirurgie, 51 par voie endovasculaire, cinq successivement par voie endovasculaire et chirurgie. Les indications de la chirurgie étaient les malades vus tôt, sans vasospasme, avec un bon score de Hunt et Hess et les localisations sur la partie antérieure du polygone de Willis. Le traitement endovasculaire s'adressait aux patients vus tardivement, avec un vasospasme, un score de Hunt et Hess péjoratif et aux localisations sur le système vertébrobasilaire. L'âge a joué un rôle moins important que l'état vasculaire dans le choix de l'une ou l'autre de ces méthodes. Les anévrismes géants ne bénéficient pas d'un traitement idéal, la chirurgie se heurtant à la taille de l'anévrisme lui-même, le traitement endovasculaire à la taille du collet.