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Hygiène des mains et infections nosocomiales en réanimation

Auteurs : Saint Sorny C, Duquesne A1, Boumrar N1, Hulin M2, Hengy B1, Malavieille F1, Chabert B1, Pereira S1, Vanhems P2, Floccard B1, Rimmelé T1
Affiliations : 1Département d’Anesthésie Réanimation2Unité d’Hygiène Hospitalière, Hopital-Édouard Herriot, Lyon, France
Date 2014 Septembre, Vol 33, pp A424-A425Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationDOI : 10.1016/j.annfar.2014.07.725
RIR7
Résumé

IntroductionEn 2008, suite à une épidémie deKlebsiella pneumoniae(KP) résistante aux C3G (KP C3G-R), nous avons mis en place dans le service une formation à l’hygiène des mains ainsi qu’une politique de « zéro bijou ». Dans les mois qui ont suivi, un audit clinique avait été réalisé. Depuis, 30 % de l’équipe paramédicale a été renouvelé et chaque nouveau membre formé à l’hygiène des mains. L’objectif de cette seconde étude était de vérifier si les résultats du travail sur l’hygiène des mains réalisé en 2008 étaient toujours observés plusieurs années plus tard et si cela était associé à une modification du taux d’infections nosocomiales au fil des années.Matériel et méthodesUn audit clinique de procédure par observation a été réalisé en 2008 puis en 2012. Selon les recommandations de la Société Française d’Hygiène Hospitalière et de l’OMS[1,2], les éléments suivants étaient notés à l’aide d’une grille d’observation : état des mains (port de bijou, verni ou faux ongles) et hygiène des mains en sortie de chambre : réalisation d’une hygiène des mains, adaptation de celle-ci au geste que le personnel venait de réaliser dans la chambre et qualité (dose de produit, durée, gestuelle). Un questionnaire d’évaluation des connaissances complétait cet audit. Le taux d’infection nosocomiale (pneumopathie, bactériémie, infection urinaire) àS. aureus méti-R(SAMR),E. ColiC3G-R,P. aeruginosaC3G-R, KP C3G-R était relevé. Les résultats sont exprimés en taux d’attaque pour 100 patients hospitalisés plus de 48 h. Un test du Chi2a été utilisé.RésultatsLe nombre de personnes auditées (37 vs 31) et d’observations de l’hygiène des mains (166 vs 130) n’étaient pas différentes sur les 2 périodes. Les connaissances sur l’hygiène des mains étaient identiques en 2008 et en 2012, sauf celles concernant les infections àClostridium difficile(bonnes réponses 57 % vs 27 %,p = 0,02). Seul le taux d’attaque des infections nosocomiales àE. ColiC3G-R diminuait significativement (2 vs 0,4,p = 0,01). (Tableau 1, Fig. 1).DiscussionEn 2012, l’état des mains est toujours conforme aux recommandations. L’hygiène des mains est réalisée de façon plus pertinente et avec une bonne qualité globale. Cependant, les connaissances concernant le type d’hygiène des mains lors d’infections àClostridium difficilesont à améliorer. Dans cette étude, le respect des bonnes pratiques concernant l’hygiène des mains est associé à une baisse significative des infections nosocomiales àE. coliC3G-R et à une tendance à la baisse pour les autres germes.

 Source : Elsevier-Masson
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Saint Sorny C, Duquesne A, Boumrar N, Hulin M, Hengy B, Malavieille F, Chabert B, Pereira S, Vanhems P, Floccard B, Rimmelé T. Hygiène des mains et infections nosocomiales en réanimation. Ann Fr Anesth Reanim. 2014 Sep;33:A424-A425.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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