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Validation sur simulateur haute-fidélité de protocoles d’anesthésie adaptés aux missions d’exploration spatiale

Auteurs : Nunes F, Komorowski M1, Benabdallah M2, Cluis E3, Wiel E3, Lebuffe G2
Affiliations : 1Pôle d’Anesthésie-Réanimation, Duarmu, hôpital Huriez, CHRU de Lille2Pôle d’Anesthésie-Réanimation, Duarmu, Presage3Pôle de l’Urgence, Duarmu, Presage, SAMu 59, CHRU de Lille, Lille, France
Date 2014 Septembre, Vol 33, pp A368-A368Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationDOI : 10.1016/j.annfar.2014.07.617
R561
Résumé

IntroductionLa recherche sur les techniques anesthésiques adaptées aux missions d’exploration spatiale est limitée, parce qu’il n’existe pas de modèle humain reproduisant les variations physiologiques induites par l’apesanteur. L’objectif de ce travail était de définir, grâce à la simulation et par l’avis d’experts, les protocoles d’anesthésie les plus adaptés aux contraintes physiologiques, techniques et humaines des missions d’exploration spatiale en cas de procédures chirurgicales.Matériel et méthodesCe travail prospectif a été mené sur simulateur haute-fidélité HPS de CAE®. Cinq experts en anesthésie et en simulation médicale ont participé à l’étude. Le HPS a été programmé pour reproduire les perturbations physiologiques retrouvées chez les astronautes (déconditionnement cardiovasculaire). Deux types d’anesthésie générale (AG en ventilation spontanée et AG avec intubation orotrachéale) ont été testés sur 2 scénarios, en comparant 3 protocoles anesthésiques (propofol 1 mg/kg, étomidate 0,3 mg/kg et kétamine 2 mg/kg). Un des scénarios comprenait une hémorragie de 1000 mL surajoutée. Chaque scénario a été répété 5 fois. La fréquence cardiaque (FC), la pression artérielle moyenne (PAM) à la 60e seconde, les volumes de remplissage et le recours à la phényléphrine ont été relevés. La comparaison intergroupe a été effectuée par un test de Kruskal-Wallis. Données présentées en médiane (Interquartile 25–75),p < 0,05 considéré comme significatif.RésultatsLes scénarii des groupes kétamine (Fig. 1) s’accompagnait d’une meilleure stabilité tensionnelle. Les groupes propofol et étomidate nécessitaient un remplissage significativement plus important que la kétamine (500 mL). Il n’y avait pas de différence significative pour l’administration de phenyléphrine. Les experts approuvaient la kétamine comme agent anesthésique de choix.DiscussionEn reproduisant sur simulateur haute fidélité HPS les variations physiologiques induites par l’apesanteur, la kétamine s’est révélée comme l’agent anesthésique de choix en terme de tolérance hémodynamique pour l’induction en situation hémorragique ou non. Le positionnement de la kétamine en cas de procédure chirurgicale au cours des missions d’exploration spatiale est à considérer.

 Source : Elsevier-Masson
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Nunes F, Komorowski M, Benabdallah M, Cluis E, Wiel E, Lebuffe G. Validation sur simulateur haute-fidélité de protocoles d’anesthésie adaptés aux missions d’exploration spatiale. Ann Fr Anesth Reanim. 2014 Sep;33:A368-A368.
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Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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