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Faisabilité de l’échographie gastrique par des réanimateurs débutants en réanimation chirurgicale

Auteurs : Darmon H, Bourillon C1, Chatelon J2, Safran D2, Pirracchio R2
Affiliations : 1Radiologie, HEGP, Paris, France2HEGP, Paris, France
Date 2014 Septembre, Vol 33, pp A234-A234Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationDOI : 10.1016/j.annfar.2014.07.395
R354
Résumé

IntroductionLe monitorage du résidu gastrique s’avère utile chez les patients de réanimation chirurgicale à haut risque d’intolérance alimentaire. En anesthésie, des études ont montré l’utilité de l’échographie gastrique pour évaluer de manière qualitative[1]et quantitative[2]le contenu gastrique. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’agrément entre les mesures échographiques des surfaces antrales et fundiques faites par un radiologue expert (exp), un réanimateur sénior et un interne en anesthésie-réanimation débutants (deb 1 et 2) chez les patients de réanimation chirurgicale sous nutrition entérale (NE).Matériel et méthodesAprès soumission du protocole à un comité d’éthique, les patients hospitalisés en réanimation chirurgicale bénéficiant d’une nutrition entérale ont été inclus dans cette étude prospective, monocentrique. Les critères d’exclusion étaient un antécédent de gastrectomie ou d’œsophagectomie, la présence de cicatrices, stomies, drains, ou lames dans les territoires hypogastrique et hypochondre gauche gênant la réalisation de l’échographie, et le décubitus ventral. Deux mesures quantitatives ont été réalisées à l’aide d’un échographe Philips®CX50 (sonde abdominale 1 à 5 MHz) : surface antrale (SA) et surface fundique (SF). Les mesures étaient réalisées successivement par les 3 opérateurs. Les mesures de l’expert étaient comparées à celles des réanimateurs par la méthode de Bland et Altman. Les résultats sont exprimés en moyenne ± 2DS sur le graphique de Bland et Altman.RésultatsNeuf patients ont été inclus à ce jour, correspondant à 111 mesures échographiques. L’âge moyen était de 55,5 ± 16,7 ans, l’index de gravité simplifié II moyen de 52,8 ± 14,9, l’index de masse corporel moyen de 27 ± 3. Pour l’expert, la SA moyenne était de 8,2 ± 3,3 cm2, la SF moyenne de 32,7 ± 16,8 cm2. Sur les graphiques de Bland et Altman (Fig. 1), le biais et les limites d’agréments sont plus faibles pour les mesures antrales que fundiques, et sont respectivement pour SA (cm2) : exp versus (vs) deb1 : 1,5 ; [–3,3–6,3] ; exp vs deb2 : 0,9 [–6,2–8,0], et SF (cm2) : exp vs deb1 : 9,4 [–27,6–46,3] ; exp vs deb2 : 9,3 [–26,2–44,8]. L’agrément entre les réanimateurs débutants et l’expert paraît satisfaisant pour les deux mesures.DiscussionCette étude suggère que la mesure échographique des SA et SF est faisable en réanimation chirurgicale par des réanimateurs débutants. La mesure de SA semble préférable à la mesure de SF. Cette technique permettrait d’éviter les interruptions d’administration de la NE liées aux aspirations nécessaires à la mesure du volume résiduel gastrique (VRG). Une seconde phase d’étude est en cours afin de déterminer un seuil critique de SA permettant de diagnostiquer un VRG élevé, témoignant d’une intolérance digestive.

 Source : Elsevier-Masson
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Darmon H, Bourillon C, Chatelon J, Safran D, Pirracchio R. Faisabilité de l’échographie gastrique par des réanimateurs débutants en réanimation chirurgicale. Ann Fr Anesth Reanim. 2014 Sep;33:A234-A234.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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