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Facteurs clinico-biologiques associés au risque d’échec d’un traitement par gentamicine en réanimation

Auteurs : Torkmani S, Ledochowski S1, Wallet F1, Bohé J1, Piriou V1, Friggeri A1
Affiliations : 1Anesthésie-réanimation Lyon Sud, Hospices civils de Lyon, Pierre-Bénite, France
Date 2014 Septembre, Vol 33, pp A205-A206Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationDOI : 10.1016/j.annfar.2014.07.346
R310
Résumé

IntroductionLe traitement par aminoside en dose unique journalière, suppose l’obtention de concentrations plasmatiques suffisantes permettant d’avoir un ratio pic/CMI élevé. L’obtention de tels ratios est difficile en réanimation compte tenu des modifications des volumes de distribution des patients septiques[1].Matériel et méthodesÉtude observationnelle rétro et prospective de juillet 2012 à novembre 2013 dans un service de 29 lits de réanimation médico-chirurgicale chez des patients ayant reçu une première injection de gentamicine, avec un pic de concentration plasmatique obtenu 30 minutes après une injection d’une durée de 30 minutes. Ont été relevés : créatininémie, hémoglobinémie, protidémie, hématocrite, urémie, présence d’une alimentation parentérale, de l’administration de catécholamines et d’une ventilation. L’indice de masse corporel a été calculé. Les résultats sont présentés en moyenne ± écart-type, des tests de Mann-Whitney et de χ2ont été réalisés.RésultatsQuarante-quatre patients ont été inclus, dont 66 % d’hommes, avec un âge, un poids et un IMC moyen de 59 ± 18 ans, 77 ± 17 kg et 27 ± 5 respectivement. La dose moyenne administrée était de 6,9 ± 1,9 mg/kg, le Pic moyen était de 21 ± 8 mg/mL, 23 patients avaient un pic supérieur à 20 mg/mL et 6 à 30 mg/mL. Des catécholamines étaient administrées à 45 % des patients, une nutrition parentérale à 20 % et 64 % étaient ventilés. Il existait une corrélation significative entre Pic obtenu et dose administrée (R = 0,43 p = 0,003). Une courbe de tendance linéaire a été obtenue (Fig. 1) dont la formule associée a permis de calculer un pic de concentration attendu en fonction de la dose administrée par kilo de poids. Deux groupes de 11 patients avec respectivement un pic observé supérieur (Picsup20 %) et un pic observé inférieur (Picinf20 %) de 20 % des pics calculés ont été formés. Ces deux groupes de patients présentaient des caractéristiques cliniques et biologiques particulières : les différences statistiquement significatives, étaient pour les 11 patients de Picsup20 %, une créatininémie et un IMC significativement supérieur aux 33 autres patients, respectivement 174 ± 101 μmol/L vs 102 ± 73 μmol/L,p = 0,023 et 31 ± 6 vs 26 ± 5,p = 0,018 ; et pour les 11 patients de Picinf20 %, une créatininémie significativement inférieure aux 33 autres patients, 73 ± 51 μmol/L vs 136 ± 90 μmol/L,p = 0,023.DiscussionLa prise en compte de la créatininémie et de l’IMC pourraient aider le clinicien de réanimation dans sa prescription de gentamicine.

 Source : Elsevier-Masson
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Torkmani S, Ledochowski S, Wallet F, Bohé J, Piriou V, Friggeri A. Facteurs clinico-biologiques associés au risque d’échec d’un traitement par gentamicine en réanimation. Ann Fr Anesth Reanim. 2014 Sep;33:A205-A206.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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