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R217
Résumé

IntroductionDepuis la publication et la diffusion des propriétés anti-hyperalgésiques de la kétamine, ce médicament présente un regain d’intérêt[1]. En raison d’une utilisation croissante dans différentes indications, le comité douleur ALR (CD ALR) de la SFAR a réalisé une enquête concernant l’utilisation de ce médicament auprès des médecins anesthésistes-réanimateurs, des algologues et des urgentistes.Matériel et méthodesUn questionnaire anonyme élaboré et validé par le CD ALR a été diffusé sur le site Internet de la SFAR, la SFETD et la SFMU pendant une période de 3 mois. Les statistiques descriptives ont été réalisées à l’aide du logiciel Statview. Les données sont présentées en nombre (%) ou en médiane et quartile.RésultatsÀ ce jour, 949 réponses ont été analysées (SFAR et SFTED). Parmi les 740 praticiens membres de la SFAR, 717 (97 %) utilisent la kétamine, 40 % l’utilisent chez tous les patients et 24 % chez les patients âgés de plus de 75 ans. La kétamine est majoritairement utilisée au bloc opératoire (95 %), sous anesthésie générale (71 %), 60 % en SSPI, 41 % en réanimation et 22 % en hospitalisation. En termes de surveillance, 73 % considèrent que la conscience est l’élément à surveiller lors de l’administration de kétamine, 47 % surveillent les paramètres hémodynamiques et 20 % n’ont recours à aucune surveillance. L’indication principale est la prévention de l’hyperalgésie dans 96 % des cas. L’administration est dans 53 % des cas peropératoire exclusive en bolus (97 %) suivi une fois sur deux d’une administration continue. La posologie du bolus est de 0,39 (0,15–0,4) mg.kg−1. En postopératoire, 12 % des praticiens poursuivent systématiquement l’administration continue IVSE (35 ± 16 heures), 29 % parfois et 25 % l’associent à la morphine dans la PCA. Cinquante-deux pour cent des praticiens prescrivent un bolus de kétamine en cas d’échec de titration morphinique (au-delà de 0,2 (0,15–0,25) mg.kg−1de morphine) en SSPI. Parmi les adhérents de la SFAR ayant répondu au questionnaire, 33 % utilisent la kétamine dans le cadre de la douleur chronique. Parmi eux, 66 % l’administre systématiquement en bolus et 63 % en continue. L’utilisation per os est marginale (3 %). Les effets secondaires considérés comme les plus gênants sont les troubles psychodysleptiques (82 %) et les hallucinations (69 %). L’hypertension (16 %), la tachycardie (15 %), l’hypertension intracrânienne (15 %), la sédation (20 %) et les troubles de la vigilance (30 %) viennent en seconde ligne. Trente-quatre pour cent des praticiens utilisant la kétamine disposent d’un protocole institutionnel détaillant son utilisation et seuls 39 % connaissent l’existence de recommandations de la SFAR sur le sujet.DiscussionLes premières analyses de cette enquête sur l’utilisation de la kétamine mettent en évidence (a) une utilisation centrée sur les propriétés antihyperalgésiques et (b) une disparité des pratiques. La prochaine mise à jour des recommandations sur la prise en charge de la douleur postopératoire[2]devra intégrer ces résultats et proposer un chapitre spécifique et sur les modalités d’utilisation de la kétamine.

 Source : Elsevier-Masson
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Aubrun F, Aveline C, Bloc S, Cabaton J, Carles M, Cuvillon P, Dadure C, Marret E, Martinez V, Nouette-Gaulain K, Olivier M, Zetlaoui P. NLM_EL_S0750765814004821. Ann Fr Anesth Reanim. 2014 Sep;33:A145-A145.
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Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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