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Fin de vie, euthanasie et suicide assisté : une mise au point de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar)

Auteurs : Beydon L1, Pelluchon C2, Beloucif S3, Baghdadi H4, Baumann A5, Bazin J-E6, Bizouarn P7, Crozier S8, Devalois B9, Eon B10, Fieux F11, Frot C12, Gisquet E13, Guibet Lafaye C14, Kentish-Barnes N15, Muzard O16, Nicolas-Robin A17, Lopez MO18, Roussin F11, Puybasset L19
Affiliations : 1Pôle d’anesthésie-réanimation, centre hospitalier universitaire d’Angers, 4, rue Larrey, 49033 Angers cedex 01, France2Département de philosophie, UFR SHA, département de philosophie, université de Poitiers, 8, rue Descartes, 86022 Poitiers, France3Département d’anesthésie-réanimation, hôpital Avicenne, 125, rue de Stalingrad, 93009 Bobigny cedex, France
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Date 2012 Septembre 19, Vol 31, Num 9, pp 694-703Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.annfar.2012.07.019
Article spécial
Résumé

ContexteLa prise en charge de la fin de vie constitue un enjeu sociétal crucial auquel le législateur a répondu par la loi du 22 avril 2005. Néanmoins, un débat émerge de la société civile sur l’opportunité de dépénaliser/légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté (E/SA). Cette question interroge directement les médecins, en particulier les anesthésistes-réanimateurs (AR).ObjectifMettre en perspective les concepts à partir d’une analyse de la littérature médicale et de l’expérience des pays qui ont légiféré sur E/SA.RésultatsLa loi du 22 avril 2005 constitue une réponse adaptée à l’essentiel des situations de fin de vie auxquelles est confronté l’AR. Sa force tient à l’obligation de dispenser des soins palliatifs quand les thérapeutiques devenues vaines sont interrompues. Néanmoins, les démarches d’accompagnement et de soins palliatifs sont introduites trop tard durant le cours des maladies fatales. Leur enseignement et des mesures incitatives fortes s’imposent. Les rares cas où E/SA sont demandés par les patients ou leurs proches résultent souvent de décisions non prises en amont et/ou de traitements qui ne considèrent pas le patient dans sa globalité. La mise en œuvre d’E/SA ne se résume pas à la simple affirmation d’un principe d’autonomie. Les procédures d’E/SA laissent entrevoir de réelles difficultés et des risques de dérives.ConclusionNous formulons un message de prudence et de mesure. Peut-on répondre aux questions douloureuses de la fin de vie, de la souffrance morale, en supprimant le sujet lorsqu’une réelle démarche de soins palliatifs n’a pas été pleinement mise en œuvre ?

Mot-clés auteurs
Euthanasie; Suicide assisté; Fin de vie; Éthique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Beydon L, Pelluchon C, Beloucif S, Baghdadi H, Baumann A, Bazin J-E, Bizouarn P, Crozier S, Devalois B, Eon B, Fieux F, Frot C, Gisquet E, Guibet Lafaye C, Kentish-Barnes N, Muzard O, Nicolas-Robin A, Lopez MO, Roussin F, Puybasset L. Fin de vie, euthanasie et suicide assisté : une mise au point de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar). Ann Fr Anesth Reanim. 2012 Sep 19;31(9):694-703.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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