Objectif –Le but de ce travail était d'étudier l'adéquation entre l'offre de soins sur site et les besoins réels.Type d'étude –Enquête sur l'organisation des secours médicaux lors d'accidents catastrophiques à effets limités survenant en zone urbanisée (Paris et sa petite couronne).Méthodes –Trente-huit accidents catastrophiques à effets limités ont été analysés entre les années 1988 et 2000.Résultats –Le nombre médian (25e–75epercentiles) de victimes par événement était de 42 (21–68). Le pourcentage médian d'urgences absolues (UA) était de 5 % du nombre total de victimes par événement. Trente minutes après l'événement, 92 % des catastrophes avaient un nombre d'ambulances médicalisées supérieur au nombre de victimes graves. La médiane de la première évacuation était de 79 (62–102) min.Conclusion –Les catastrophes à effets limités survenant à Paris et en petite couronne se caractérisaient par un faible pourcentage d'UA et par un surdimensionnement constant des moyens médicaux sur site. Ces constatations nous ont amenés à proposer une nouvelle organisation des secours médicaux lors de ce type de catastrophe en abandonnant la notion classique du poste médical avancé (PMA). Les victimes seraient regroupées dans les ambulances en un point de concentration des moyens médicaux (PCMM) constitué des vecteurs d'évacuations (ambulances médicalisées ou non). De même, un nouveau type d'identification des victimes, fondé sur la régulation des disponibilités hospitalières est également proposé dans ce travail.