IntroductionLes indications de la PrEP ciblent une population « à haut risque » d’acquisition du VIH. De plus en plus d’HSH ayant des rapports protégés souhaitent prendre la PrEP, dans un souci de santé sexuelle. En prescrivant la PrEP à ce public, favorisons-nous un retrait du préservatif, contradictoire avec la démarche de santé sexuelle ? De plus, la PrEP a un coût pour la société, est-elle justifiée pour toute personne la demandant, même si cette dernière n’est pas « à haut risque » ?Matériels et méthodesL’étude était prospective et monocentrique dans un centre hospitalier régional universitaire, proposée à tous les patients consultant pour une demande de PrEP du 01/07/2019 au 31/12/2019. Un auto-questionnaire était proposé soit à la visite d’inclusion si le patient était sous PrEP depuis au moins 6 mois, soit 6 mois après l’initiation de la PrEP, pour évaluer les attentes initiales et les modifications de comportement.RésultatsNous avons inclus 178 patients dont 105 ont rempli l’autoquestionnaire, les autres patients étant sous PrEP depuis moins de 6 mois. L’âge médian était de 38 ans. Les patients avaient connu la PrEP essentiellement par le bouche-à-oreille (n = 63), les réseaux sociaux (n = 23) ou une association (n = 15). À l’inclusion, la durée médiane de PrEP pour les 96 patients déjà sous traitement était de 13 mois. La PrEP était prise à la demande (n = 30), en continu (n = 54) ou selon les deux modalités alternées (n = 20). Le nombre médian de partenaires au cours des 6 derniers mois était de 10. Les trois motifs principaux de demandes de PrEP étaient : rapports sexuels à risque (n = 65), souhait de retirer le préservatif (n