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Chlamydia trachomatis devrait-il faire l’objet d’un dépistage systématique chez les migrants ?

Auteurs : Bonneton M, Surgers L, Lalande V, Valin N, Lacombe KDate 2020 Septembre, Vol 50, Num 6, Supplement, pp S141-S141Revue : Médecine et maladies infectieusesDOI : 10.1016/j.medmal.2020.06.298
MIG-02
Résumé

IntroductionLe dépistage systématique deChlamydia trachomatis(CT) chez les migrants n’est pas recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS) en France ni par l’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC). Afin d’évaluer l’intérêt d’intégrer le dépistage systématique de CT au bilan de santé des migrants, nous avons estimé la prévalence du portage de CT et identifié les facteurs de risques associés chez ceux venant consulter en centre de dépistage des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD).Matériels et méthodesTous les sujets majeurs asymptomatiques consultant dans le CeGIDD d’un centre hospitalier universitaire entre janvier 2017 et décembre 2018 ont été inclus dans l’analyse. Ceux nés en France ont été définis comme des « non-migrants », ceux nés à l’étranger et vivant en France depuis moins d’un an comme des « primo-arrivants » et ceux vivant en France depuis plus d’un an comme « migrants de longue durée ». Le dépistage de CT a été effectué par biologie moléculaire sur des prélèvements urinaires, vaginaux, oraux ou rectaux en fonction du genre et des pratiques sexuelles. Les prévalences ont été estimées et les OR ajustés (ORa) ont été calculés par régression logistique avec le logiciel Stata®.RésultatsSur la période d’étude, 4948 individus dont 771 (16 %) migrants ont été analysés. La prévalence de CT était de 7,7 % (n = 41) parmi les « migrants de longue durée », 5,9 % (n = 14) parmi les « primo-arrivants » et 5,1 % (n = 212) parmi les « non-migrants ». Par rapport aux individus « non-migrants » le risque de portage de CT parmi les migrants était plus élevé chez les « primo-arrivants » et chez les « migrants de longue durée », ORa = 2,50 [IC95 % : 1,19–5,24] et ORa = 2,04 [IC95 % : 1,43–2,93] respectivement. Les autres facteurs associés au portage de CT étaient : le nombre de partenaires sexuels dans l’année précédente (ORa = 1,51 [IC95 % : 1,06–2,17] pour 6–10 et ORa = 2,47 [IC95 % : 1,44–4,23] pour > 10 partenaires), l’orientation sexuelle (ORa = 0,26 [IC95 % : 0,14–0,48] pour les hommes ayant des relations avec des hommes), l’âge (ORa = 4,48 [IC95 % : 2,35–8,56] pour les < 35 ans) et le genre (ORa = 1,72 [IC95 % : 1,32–2,22] chez les femmes).ConclusionAu vu de la prévalence plus élevée chez les personnes migrantes que chez les non-migrantes, le dépistage systématique de CT devrait être recommandé chez tous les migrants, et des conseils de prévention ciblée, en particulier chez les femmes jeunes et en contexte de multipartenariat.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Bonneton M, Surgers L, Lalande V, Valin N, Lacombe K. Chlamydia trachomatis devrait-il faire l’objet d’un dépistage systématique chez les migrants ?. Médecine et maladies infectieuses. 2020 Sep;50(6):S141-S141.
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Dernière date de mise à jour : 30/08/2020.


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