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Nouvelles stratégies de dépistage de terrain du paludisme : importance et rôle de l’infirmier coordinateur sur le projet PALUSTOP

Auteurs : Moriceau O1, Musset L1, Barbosa R2, Larzek Y1, Michaud C3, Abboud P3, Walter G3, Cebe M3, Djossou F3, Mosnier E3
Affiliations : 1IPG, Cayenne, France2DAAC, Saint-Georges de l’Oyapock, France3Centre hospitalier, Cayenne, France
Date 2018 Juin, Vol 48, Num 4, Supplement, pp S157-S157Revue : Médecine et maladies infectieusesDOI : 10.1016/j.medmal.2018.04.022
COL INF-05
Résumé

IntroductionEn Guyane, le paludisme est toujours endémique, touchant les orpailleurs illégaux et les populations autochtones, notamment sur le bassin de l’Oyapock. Le projet PALUSTOP comporte un axe visant à évaluer de nouvelles stratégies de dépistage et de traitement des porteurs asymptomatiques du paludisme, mais aussi les connaissances, attitudes et pratiques des personnes impactées par cette pathologie sur la commune de St Georges de l’Oyapock. Nous présentons ici l’aspect organisationnel, logistique, culturel et original du montage de ce type d’action de santé communautaire de terrain.Matériels et méthodesRôle central de l’infirmier coordinateur :– mise en place logistique (août–septembre 2017) : – création d’un masque de saisie original permettant un recueil sur tablette par les médiateurs de l’association DAAC sur le terrain avec un système informatique autonome, – gestion financière et matérielle, – réalisation d’un film en 3 langues, d’une plaquette d’information et de réunions avec les leaders communautaires, – coordination des différents intervenants, – phase opérationnelle d’inclusion (septembre–décembre) : – formation des médiateurs sur le paludisme et le recueil des données, – organisation logistique et planification des besoins matériels sur le terrain, – coordination de l’équipe pluridisciplinaire lors de la phase d’inclusion, – réalisation du dépistage, – suivi journalier et contrôle qualité de la base de données et des prélèvements,– rendu des résultats (décembre–janvier 2018) : – géolocalisation des patients, – Traitement au domicile des cas positifs.RésultatsD’octobre à décembre, 1567 personnes ont été incluses : 1550 ont eu un dépistage par TDR paludisme, 1501 par PCR Plasmodium et 1474 une NFS avec un dosage G6PD, dans 11 quartiers de la commune parfois seulement accessible en pirogue.L’adaptabilité du matériel et de l’équipe a permis d’obtenir un espace de prélèvements et d’inclusion mobile et déplaçable en 30 minutes.Le système associant médiateurs, IDE et infectiologue a rendu possible l’inclusion en moyenne de 37 personnes par jour dont 17 enfants avec une excellente acceptation de l’étude.Fin janvier, l’ensemble des cas positifs (n = 101) ont été revus chez eux pour la mise en place des traitements.ConclusionCette organisation originale a permis de :– mettre en confiance la population en regard de l’étude et de la prise en charge du paludisme ;– adapter les outils de dépistage et de prise en charge pour atteindre les populations isolées ;– faciliter la remise des traitements et l’amélioration du suivi des patients dépistés ;– avoir un aperçu global sur la santé de la population, en vue du développement d’autres actions de santé publique.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Moriceau O, Musset L, Barbosa R, Larzek Y, Michaud C, Abboud P, Walter G, Cebe M, Djossou F, Mosnier E. Nouvelles stratégies de dépistage de terrain du paludisme : importance et rôle de l’infirmier coordinateur sur le projet PALUSTOP. Médecine et maladies infectieuses. 2018 Juin;48(4):S157-S157.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 06/06/2018.


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