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Vaccination et sclérose en plaques : les résultats d’une enquête Delphi

Auteurs : Goujon C1, Consigny P1, Mrejen S2, Bouchaud O3, Rosenheim M2
Affiliations : 1Centre médical, institut Pasteur, Paris, France2Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France3Hôpital Avicenne, Bobigny, France
Date 2017 Juin, Vol 47, Num 4, Supplement, pp S131-S132Revue : Médecine et maladies infectieusesDOI : 10.1016/j.medmal.2017.03.318
VAC-15
Résumé

IntroductionLa polémique née au début des années 90 de l’observation d’atteintes neurologiques démyélinisantes telles que la sclérose en plaques chez des sujets vaccinés quelques semaines auparavant contre l’hépatite B a laissé des traces dans l’esprit du public comme dans celui du corps médical, bien qu’aucune des études épidémiologiques menées ensuite sur ce sujet n’ait mis en évidence l’existence d’un lien de causalité entre ces événements et le vaccin de l’hépatite B. De ce fait, beaucoup de médecins encore maintenant sont réticents à vacciner un patient atteint de sclérose en plaques quel que soit le vaccin à administrer, mais surtout lorsqu’il s’agit d’un vaccin vivant tel que celui de la fièvre jaune, redoutant de provoquer une poussée évolutive ou une aggravation de la maladie en stimulant le système immunitaire. Pour d’autres praticiens au contraire, le rapport bénéfice/risque est en faveur de la vaccination chez ces patients.Matériels et méthodesAfin de mieux connaître les facteurs pouvant influer sur les attitudes et les pratiques dans cette situation, une enquête par questionnaire électronique a été réalisée au centre médical de l’institut Pasteur selon la méthode Delphi auprès de médecins de centres de conseils aux voyageurs (CCV), de neurologues et d’infectiologues.RésultatsDes deux tours de questionnaire effectués, il ressort que les experts dans leur majorité pensent qu’il est possible de vacciner un patient atteint de SEP avec un vaccin inerte quel qu’il soit ; la majorité pense également qu’un vaccin vivant atténué peut être administré à un patient atteint de SEP ne recevant pas de traitement immunosuppresseur ou n’en recevant plus depuis au moins 3 mois. Si le déplacement est prévu dans une zone d’endémie amarile, la plupart des experts sont d’accord pour vacciner ce voyageur contre la fièvre jaune s’il n’est pas sous traitement immunosuppresseur ; seule une minorité lui conseille de renoncer à son voyage et aucun d’entre eux ne préfère lui proposer un certificat de contre-indication au vaccin amaril.ConclusionLes experts ayant répondu aux questions posées dans cette enquête, s’accordent sur le fait que la sclérose en plaques ne constitue pas en soi une contre-indication aux vaccinations en général ; une personne atteinte de SEP doit pouvoir bénéficier des vaccins dont elle a besoin, sous réserve d’une bonne évaluation du rapport bénéfice/risque.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Goujon C, Consigny P, Mrejen S, Bouchaud O, Rosenheim M. Vaccination et sclérose en plaques : les résultats d’une enquête Delphi. Médecine et maladies infectieuses. 2017 Juin;47(4):S131-S132.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/07/2017.


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