Introduction et objectifsLes techniques moléculaires ont récemment permis de montrer queK. kingaeest un pathogène majeur responsable d’arthrite septique chez l’enfant.Matériels et méthodesNous avons mis au point une PCR TR avec sonde fluorogénique spécifique deK. kingaeet réalisé une étude prospective portant sur les patients hospitalisés à l’hôpital R. Debré pour arthrite septique de 2006 à 2008.Résultats89 patients ont été inclus pour arthrite. 36 cas (40 %) ont été documentés par culture (S. aureus: 53 %,K. kingae: 19 %,S. pneumoniae: 11 %,Salmonella sp: 8 %,H. influenzae: 3 %,N. meningitidis: 3 %, etE. coli: 3 %). La PCR TRK. kingaea permis de diagnostiquer 24 cas supplémentaires, portant à 60 le nombre d’arthrites documentées (67 %) et multipliant par 3 la prévalence deK. kingae. La PCR TR a de plus été réalisée le jour de la ponction articulaire sur le sang de 15 patients infectés parK. kingae. Aucune des PCR n’était positive. La PCR TR a également été réalisée sur les liquides de redon de 9 patients infectés parK. kingaeentre 1 et 6 jours après le début du traitement antibiotique. Tous les prélèvements (n = 9) étaient positifs par PCR à J2, et 3/4 étaient positifs à J6. Les patients infectés parK. kingaeétaient âgés de 8 à 68 mois (médiane : 16) et le genou était la première articulation touchée (52 %). Les CRP initiales étaient élevées dans 97 % des cas (médiane : 32 mg/l) et se sont toutes normalisées à J7 de traitement.ConclusionDans notre série, grâce à la PCR TR,K. kingaeest le pathogène majoritaire des arthrites (52 %) chez l’enfant tout âge confondu (75 % des arthrites des enfants < 24 mois). La PCR TR réalisée sur le sang n’est pas contributive au diagnostic. Cette technique appliquée aux liquides de redon permet un diagnostic rétrospectif jusqu’à 6 jours après le début de l’antibiothérapie.