Introduction et objectifsLa gravité et l’augmentation de la fréquence du virus de l’hépatite virale A (VHA) chez les patients infectés par le VIH (PIV) ont motivé l’indication vaccinale chez les patients à risque.Matériels et méthodesLa sérologie VHA par ELISA IgG qualitative fait partie du bilan initial pour retenir l’indication vaccinale si nécessaire. Nous avons appliqué, le protocole vaccinal classique (une 1reinjection Havrix 1440 et une 2eentre 6 à 12 mois) puis contrôlé la sérologie dans l’année qui suit la vaccination puis annuellement. Dans le but d’évaluer, nos pratiques, l’acquisition et la durabilité de la protection postvaccinale nous avons colligés nos données :Résultats1 999 patients sur 2 152 ont eu au moins une sérologie VHA : La prévalence du VHA chez les 1 999 PIV a été notée à 48,4 % chez les homosexuels et à 72,5 % chez les hétérosexuels dont 34,8 % des migrants. Sur 222 patients vaccinés, 163/187 (87 %) ont répondu et 24/187 (13 %) sont demeurés non répondeurs. 14/163 (8,6 %) répondeurs perdent la protection avant 5 ans, une 3einjection semble nécessaire pour relancer la protection. C’est le plus souvent le non-respect des 2 injections avant un an qui explique la fluctuation de la protection. La réponse initiale et la durabilité de la protection vaccinale au-delà de 5 ans ne semblent pas être influencés par le taux de CD4 ni par le niveau de la charge virale VIH.ConclusionLa sérologie post-vaccinale VHA est très utile, le titrage des anticorps nous aiderait sûrement à établir un protocole de primo-vaccination et de rappels plus adaptés aux PIV non répondeurs.