Introduction et objectifsLes érythrovirus, le Parvovirus B19 (PVB19) et les érythrovirus type 2 et 3 récemment découverts, pourraient être responsable d’anémie chronique et d’intolérance hématologique à la zidovudine (AZT) chez les patients séropositifs pour le VIH.Matériels et méthodesNous avons sélectionné dansl’étude Suisse de Cohorte(SHCS) les patients qui ont présenté entre 1998 et 2007 une anémie chronique (hémoglobine [hb] < 10,5 g/dL pendant au moins trois mois) avec des CD4 < 500/mm3et pour lesquels un sérum était disponible dans la période où l’anémie était présente. Une PCR en temps-réel amplifiant le gène VP1 (commun au PVB19 et aux érythovirus type 2 et 3) a été utilisée pour détecter et quantifier le génome des érythrovirus.Résultats428 patients ont été inclus (âge médian, 44 ans ; sexe féminin, 61 % ; toxicomanie, 36 % ; CD4 médian, 187/mm3; Hb médian, 9,5 g/dL ; AZT, 41 %). La PCR était positive uniquement chez 16 patients ; chez les patients avec une réplication virale d’érythrovirus, la charge virale était de faible ampleur (range : 18-6 820 copies/ml). Les caractéristiques des patients, ainsi que les facteurs liés au VIH n’étaient pas différents entre les patients avec ou sans réplication virale d’érythrovirus ; ni la gravité de l’anémie, ni l’exposition à l’AZT ne diffèrent entre les deux groupes (p = 0,80 etp = 0,78, respectivement).ConclusionLes co-infections à érythrovirus sont rarement mis en évidence chez les patients infectés par le VIH qui présentent une anémie chronique avec des CD4 < 500/mm3, malgré l’utilisation d’une technique de PCR temps-réel ultrasensible.