Introduction et objectifsDécrire les caractéristiques des femmes caucasiennes (CAU) et d’Afrique sub-sahariennes (ASS) lors de leur premier contact avec les Hospices Civils de Lyon (HCL) et comparer leur progression vers les premières infections opportunistes mineures et/ou majeures (IO).Matériels et méthodes856 femmes dont 551 CAU et 306 ASS ont été incluses du 01/07/1992 au 31/12/2006. Le modèle de Cox a été utilisé pour calculer le risque de progression vers les premières IO et la régression logistique pour identifier les facteurs associés à un taux faible de CD4 (≤ 200/mm3) à l’inclusion.RésultatsLe nombre d’ASS prises en charge a augmenté significativement entre 1993 et 2006 de 7 % à 62 % (p < 0,001). Les ASS étaient plus jeunes que les CAU (âge médian (md) : 30 ansversus32 ans ;p < 0,001), présentaient un taux de CD4 plus faible au premier contact avec les HCL (ASS : md 294,5/mm3vsCAU md 354,5/mm3,p = 0,001). L’origine ethnique ASS (OR 1,40 ; IC95 % 1,02-1,92)vsCAU, l’âge 25-34 (OR 2,43 ; IC95 % 1,34-4,22), 35-44 (OR 2,36 ; IC 95 % 1,83-6,19, 45-54 (OR 2,81 ; IC 95 % 1,30-6,10), 55 et plus (OR 6,08 ; IC 95 % 2,64-13,98)vs15-24 ans, la toxicomanie (OR 1,94 ; IC 95 % 1,08-3,47)vshétérosexualité et autres, ont été des variables indépendamment liées à un taux faible de CD4 lors du premier contact avec les HCL. La progression vers les premières IO a été similaire chez les femmes ASS et CAU.ConclusionAucune relation entre l’origine ethnique et la progression vers les premières IO n’a été mise en évidence. Améliorer la prise en charge et l’accès aux soins de ces femmes restent une priorité. Cette étude a montré que dès que les femmes ASS sont prises en charge, la progression de la maladie est identique à celle des CAU.