Introduction et objectifsÉvaluer le traitement des IRIS des pts co-infectés VIH/TB.Matériels et méthodesÉtude rétrospective des IRIS-TB diagnostiqués dans des hôpitaux de la région parisienne depuis 1996.RésultatsLes traitements de 49 premiers épisodes (n = 34) ou rechutes d’IRIS (n = 15) chez 34 pts (médiane CD4 = 35/mm3) ont été étudiés : pas de traitement spécifique (n = 13), interruption de ART (n = 17) parfois associée à une corticothérapie (CT) (n = 5), CT (n = 17), AINS (n = 2). L’évolution finale a été favorable pour 33/34 pts (médiane 8,5 jours, 1-60), quel que soit le traitement initial ou les traitements successifs, sauf une rupture de rate nécessitant splénectomie. L’évolution a été favorable sans traitement spécifique dans 12/13 cas (13ecas : splénectomie) (médiane 17 jours, 13-60). L’interruption de ART dans 17 cas, associée à CT dans 5 cas, a permis une évolution favorable (médiane 8 jours, 2-25), mais s’est accompagnée d’une rechute lors de la réintroduction de ART dans 5/8 cas (63 %), plus rares si réalisée sous CT (1/9). La CT a permis une évolution plus rapide (médiane 2 jours, 1-30), mais des rechutes d’IRIS ont été observées après arrêt ou décroissance de CT dans 7/22 cas (32 %). Parmi les 25 pts avec un ARN-VIH < 400 cp/ml après 12 mois de ART, l’augmentation médiane des CD4 tend à être plus faible chez les pts traités par CT (médiane : 40 mg/j, durée 81 j) (n = 16, CD4 = +146/mm3) vs sans CT (n = 9 ; CD4 = +236/mm3) (p = 0,10) indépendamment des éventuels arrêts de ART.ConclusionL’évolution des IRIS-TB est souvent favorable sans traitement spécifique. L’interruption des ART doit être évitée en raison des fréquentes rechutes lors de la ré-introduction d’ART. Bien que la CT soit rapidement efficace, les rechutes d’IRIS ne sont pas rares et l’impact sur la reconstitution immune mérite d’être plus précisément étudié.